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Wokisme : ces banques qui ferment les comptes de clients aux opinions déviantes en matière politique ou morale

Publié par Reinformation.tv, le 3 juillet 2023 – Auteur : Anne Dolhein

Trop c’est trop – pour le moment, en tout cas. Le chancelier de l’Echiquier du Royaume-Uni, Jeremy Hunt, se serait dit « profondément préoccupé » par des décisions récentes de plusieurs banques britanniques qui ont pris la décision unilatérale de clore des comptes de clients aux opinions déviantes à l’aune de la pensée unique. Le cas le plus spectaculaire concerne l’ex-champion du Brexit, Nigel Farage et plusieurs membres de sa famille : Farage s’est vu éjecter d’une banque qui gérait ses comptes depuis 1980, et dans une lettre au Telegraph il indiquait que la chose s’était faite sans la moindre explication et sans préavis ; sept banques devaient lui refuser dans la foulée de reprendre la gestion de ses avoirs. Il demeure sans solution : avant la privatisation des postes britanniques, chacun pouvait y ouvrir un compte, considéré comme un droit pour tous. Cela aussi, c’est terminé.

Dans le cas de Farage, il semblerait que ce soient des accusations concernant la réception d’argent russe au soutien de sa politique qui soit en cause ; il nie farouchement.

Les banques surveillent les opinions de leurs détenteurs de comptes

Plus immédiatement limpide est l’affaire d’un ministre anglican, le révérent Richard Fothergill, qui commit l’erreur d’écrire un message en ligne à sa banque au sujet de la politique de soutien de cette dernière au « transgenrisme », notamment en direction des enfants. La Yorkshire Building Society a pris la mouche à propos des critiques visant une série de messages publiques à l’occasion du « mois des fiertés ». Quatre jours plus tard, Fothergill était mis à la porte en tant que client. « Je sais que la cancel culture existe et cette affaire constitue ma première expérience personnelle de sa réalité. Je ne voudrais pas que ce type de harcèlement frappe qui que ce soit d’autre », a-t-il déclaré.

La banque lui a signifié qu’elle avait une « approche de zéro tolérance vis-à-vis de la discrimination » et que sa relation avec ledit client était « irrémédiablement brisée ».

Dans une mise au point, la banque YBS a expliqué que « jamais » elle ne clôt des comptes en raison d’une divergence de croyances ou de messages négatifs de la part de ses clients : « Nous prenons la difficile décision de clore un compte d’épargne dans le seul cas où le client est malpoli, violent ou discrimine d’une quelconque façon, en nous fondant sur les faits particuliers, les commentaires et le comportement. » Jamais ?

La banque First Direct en Ecosse est également accusée d’avoir fermé le compte d’un journaliste indépendantiste qui avait déclaré : « Les femmes n’ont pas de pénis. »

Les banques font la morale en « annulant » certains clients

La pratique s’étend – on l’a vu avec l’affaire du covid, notamment au Canada où des responsables de manifestations contre la vaccination et les confinements furent éjectés de leurs banques – mais aussi avec des plates-formes de « cagnottes », avec Paypal et autres fournisseurs de moyens de paiement en ligne qui ont pris la décision de priver des particuliers ou des sociétés de leurs biens.

Que les pouvoirs publics britanniques s’en émeuvent – une enquête publique a été diligentée – est plutôt une bonne nouvelle, mais elle a ses limites. Certes l’idée est d’obliger les banques à donner un délai à leurs clients indésirables et à leur fournir des explications, et de protéger la « liberté d’expression légale ».

Mais dès lors qu’une idée, une critique, une plainte est considérée comme relevant de la « discrimination » qui est prohibée par la loi – qu’elle est donc illégale – il n’y a pas de recours. Après tout, il est également interdit d’ouvrir ou d’utiliser un compte à des fins de trafic illicite…

La Banque Barclays a été condamnée en juin à payer 20.000 livres à un groupe chrétien dont elle avait fermé les comptes après leur mise en accusation par des activistes homosexualistes.

La liberté d’expression devient le devoir de dire le faux

Ce que révèle surtout cette affaire, c’est la propension des banques à suivre ce genre de pression.

Pas plus tard qu’aujourd’hui, on apprend que la Bank of England a mis en place en 2021 une politique de congés pour événements familiaux où l’on ne parle plus de père ou de mère, mais de « parent qui donne naissance », qui lui a valu de se hisser au rang des 100 « meilleurs employeurs » par le groupe homosexualiste Stonewall. La Bank of England s’en était vantée dans un coûteux rapport remis à cette association pour participer au concours. La grossesse n’est plus une affaire de femmes, à en croire la banque centrale du Royaume-Uni qui au demeurant ne propose plus de toilettes pour hommes ou pour femmes, au nom de la « neutralité de genre ».

Il y a un moment où on se demande vraiment si on peut avoir envie de laisser son argent à de telles institutions

Anne Dolhein

Source : https://reinformation.tv/banques-comptes-opinions-deviantes-dolhein/