Foi

Puisons aux sources de la joie de Noël, les forces dont nous avons besoin

Il ne reste que quelques jours avant Noël, faisons une trêve dans nos soucis afin de remplir nos cœurs de la paix et de la joie de Noël, cette joie véritable qui vient de la rencontre avec l’Enfant-Jésus.

Vivons cette joie d’être avec l’enfant Jésus, préparons sa venue dans notre cœur et dans celui de nos frères et sœurs.

C’est le leitmotiv qui va, se gonflant, pour éclater bientôt dans le Gloria in excelsis Deo de la nuit de Noël.

La joie de Noël est une joie plus profonde que le simple sentiment, et qui peut aussi être vécue par les éprouvés que nous sommes, fatigués par le combat actuel.

Mais pourquoi et comment se réjouir alors que nous sommes persécutés et que nous allons vers des souffrances certaines ?

Se réjouir ainsi ne va donc pas de soi, car actuellement sur cette terre nous souffrons, nous souffrons de notre fidélité à la Vérité, cette vérité qui rend libre, là où le confort d’être dans le mensonge, avec le reste du troupeau, dans un semblant de sécurité, serait si confortable.

C’est là que nous touchons du doigt la valeur de la joie de Noël, joie toute particulière que celle qu’ont les enfants, émerveillés si facilement par des choses simples. 

Nous pourrions nous lamenter sur notre sort, rester figés dans la peur ou être dans le combat, actif à 100 à l’heure, mais non, ce temps de Noël est historiquement un temps de paix et de trêve, depuis toujours, quelles que soient les guerres et les époques, un temps pour recharger nos cœurs.

Alors oui, certains ont tout perdu, d’autres risquent de tout perdre, beaucoup n’ont plus les moyens de fêter Noël en « grandes pompes », avec des milliers de cadeaux sous le sapin. Les lieux de festivités habituels nous sont interdits ; comme pour Marie et Joseph à Bethléem, nous sommes exclus du reste de la collectivité (auberge, restaurant, etc..).  C’est justement là que la Grâce de Dieu nous attend, dans la pauvreté de la crèche, dépouillés de tout artifice, du faste des festivités habituelles.

Laissons-nous bercer par cette joie de Noël, simple et pieuse à la fois ; de la crèche aux vieux chants de Noël, dans la rencontre et l’amour que nous avons pour nos proches. Cette joie de la naissance de l’enfant Jésus qui transcende toutes les cultures et tous les pays et qui prend racine dans la pauvreté dans ce dépouillement que la Sainte famille a vécu, elle aussi, rejetée, comme nous, de tous les lieux communs, pour finir dans une étable.

La situation du monde n’était pas non plus glorieuse au temps des premiers chrétiens. Mais quand Saint Paul nous parle de la joie, il ne fait aucune allusion à une gaîté inconsciente, ni à un optimisme béat. Cette joie n’est n’est pas non plus une satisfaction émotionnelle. Elle est libératrice de nos peurs car elle exprime une recherche intérieure faite de paix. Elle jaillit de cette réciprocité d’une rencontre entre la Vérité et l’Amour. Cette Vérité qu’est le Christ, cette Vérité qui rend libre.

Nous étions peut-être (ou pas) d’heureux esclaves insouciants dans le monde d’avant, monde d’avant que les médias aiment à nous faire regretter pour mieux nous « picquouser ».

Mais la plénitude de la Joie, cette Joie si intense qui nous vient de la Grâce de Dieu, ne se trouve pas dans le passé, ni dans le futur, elle se trouve toujours dans l’instant présent, seul moment qui existe et où Dieu peut venir nous visiter. Même au sein de l’épreuve, même si nos êtres les plus chers sont touchés par la maladie ou nous ont quittés, nous pouvons quand même accueillir la joie profonde et la paix qui viennent du Seigneur. Oui, notre vie a un sens et un but et, « spoiler alert », ce n’est pas celui de retrouver notre vie d’avant, mais bien celui de nous préparer au retour du Christ, de nous convertir pour le Royaume où nous louerons Dieu dans un bonheur éternel. 

Mais déjà aujourd’hui Dieu est présent dans toutes nos joies et dans toutes nos peines : « si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car ton bâton me guide et me rassure » (Psaume 22).  Puisons donc aux sources de cette joie de Noël, les forces dont nous avons besoin dans une célébration simple, joyeuse et humble. Cette joie qui ne coûte pas d’argent, cette joie qui n’a pas besoin de pass, car la vraie joie ne s’achète pas, elle est un don de Dieu !

Source et auteur : https://la-verite-vous-rendra-libres.org/