Foi

Vendredi Saint, la victoire apparente des ténèbres

Vendredi Saint, la victoire apparente des ténèbres.

A vue humaine, tout est perdu, le mal ultime a triomphé. Ce Jésus que les foules suivaient, pour qui les apôtres avaient tout quitté, ce Jésus qui guérissait les malades, qui multipliait les pains, qui changeait l’eau en vin, qui expulsait les démons, qui pardonnait à la femme adultère, ce Jésus sur lequel beaucoup avaient fondé tant d’espoir, est trahi, arrêté, flagellé, moqué, insulté, méprisé, crucifié, tué de la façon la plus ignoble qui soit. Celui dont tous attendait qu’il les sauve, est mort, pendu au bois du supplice. Tout semble fini. Terminé de la pire des façons.

Mais pourtant, c’était là le chemin choisi par Dieu, dans sa Sagesse souveraine, pour sauver chacun de nous. Pour nous racheter et nous rouvrir les portes du Ciel. Improbable, inimaginable par une intelligence humaine. Les ténèbres semblent l’avoir emporté mais bientôt, pointera l’aube de la victoire du dimanche de Pâques. Encore une fois, ce ne sera pas un coup d’éclat cliquant, visible par tous. Non, Dieu ne s’impose jamais. Déjà à Bethléem dans l’étable, seuls quelques pauvres bergers et des mages chercheurs de vérité avaient su voir le Messie attendu. De même, au dimanche de Pâques, la victoire est encore voilée, révélée seulement à ceux qui acceptent de croire, à ceux qui ont à cœur d’accueillir la vérité. Mais quelle joie pour les saintes femmes devant le tombeau vide ! Quelle joie pour les disciples qui reçoivent la visite du Ressuscité !

Puissions-nous toujours nous souvenir du Vendredi Saint, chaque fois que dans nos vies, nous avons le sentiment que les ténèbres l’ont emporté. Le même Dieu qui a planifié le Vendredi Saint est à l’oeuvre dans notre monde par Sa Sainte Providence et sait transformer les désastres de nos vies en outils de rédemption.

« Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. »

Romains 8.28

Ainsi, quelles que soient nos souffrances, nos blessures, nos angoisses, quelque soit ce qui va se passer ensuite, quelque soit le résultat du 24 avril, ne sombrons pas dans la déprime, dans la peur légitime. Il faut se souvenir que le Christ sera avec nous, dans nos souffrances bien humaines. Ce n’est pas un Dieu lointain, mais un Dieu qui est venu, lui aussi, porter la souffrance des hommes. Il souffre avec nous, ou plutôt nous souffrons avec Lui au nom de la Vérité.

Nous avons déjà gagné, le mal est vaincu ! Tout ce qui se déroulera ensuite est toléré par Dieu pour un bien plus grand. Souvenons-nous qu’après la Résurrection, les apôtres ont, eux aussi, été persécutés au nom de la Vérité, mais ils n’ont jamais perdu la joie et l’espérance !  C’est à chacun de choisir la lumière et la joie ; la souffrance ne s’oppose pas à la joie, au contraire la joie du Christ Ressuscité vient transcender notre souffrance pour y faire germer l’amour. Si la graine ne meurt pas, elle ne porte pas de fruit (Jean 12:24), le mal ne sera pas vaincu par l’absence de souffrance, mais par la Résurrection, par cette graine en nous qui meurt pour ressusciter et porter du fruit en abondance. Il nous faudra donc nous convertir, pour affronter les épreuves qui se présenteront peut-être, avec cette joie du Ressuscité. Dans les potentielles tempêtes à venir, n’oublions pas que le Christ est dans notre barque (Luc 8:22)

« Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi »

St Ignace de Loyola

Texte par https://la-verite-vous-rendra-libres.org