L’Esprit Saint et ses 7 dons

Le Saint-Esprit est la troisième personne de la sainte Trinité. Il ne se réduit pas à une simple force externe, il est une personne ; il est pleinement Dieu, tout comme Dieu le Père est pleinement Dieu et comme Dieu le Fils est pleinement Dieu. Il est éternel. Il vit en parfaite communion avec Dieu le Père et Dieu le Fils. Le symbole des Apôtres déclare : « Je crois en Dieu, le Père et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit ».

L’Église catholique enseigne que le Saint-Esprit est reçu au moment du baptême.

Mais recevoir l’Esprit Saint, qu’est-ce que cela change ? Que recevons-nous en recevant l’Esprit ? Déjà l’hymne très ancienne Veni Creator Spiritus demandait à l’Esprit de donner « les sept dons de son amour ». Mais c’est surtout Thomas d’Aquin qui, par sa réflexion théologique, a formalisé une liste de sept dons de l’Esprit :

  • La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
  • L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
  • La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’oeuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la précarité de l’univers.
  • La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.

« Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9)

  • Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
  • La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
  • La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.

Sources :