Lettre adressée par des fidèles aux évêques sur la question du passe sanitaire et de l’obligation vaccinale
Monseigneur,
Nous nous adressons à vous, en tant que pasteur, dans un esprit filial, pour vous partager notre
questionnement, notre inquiétude et notre interpellation sur la politique dite sanitaire qui fait vivre
à beaucoup des heures très difficiles.
Nous sommes des fidèles, pères et mères de famille, engagés dans la pastorale ou dans des services
d’Église, prêtre, diacre et membres de communauté. Depuis des mois, nous nous interrogeons, nous
nous informons et échangeons nos réflexions autour de la crise sanitaire qui frappe notre monde et
sa gestion par les gouvernements et la plupart des médias.
En tant que catholiques, nous sommes vraiment déroutés par le positionnement de l’Église et de la
plupart de ses pasteurs depuis le premier confinement. Une position majoritairement silencieuse et
qui consent, ou même encourage, sous couvert de recherche du bien commun, des mesures et des
lois qui nous semblent disproportionnées, liberticides et favorisant des effets néfastes à court et long
terme et des inégalités sociales.
En ce sens, nous avons été particulièrement choqués par la déclaration du Pape François du 19 janvier
2021 : « Je crois qu’éthiquement, tout le monde doit se faire vacciner. C’est le choix éthique car il
s’agit de votre vie mais aussi de la vie des autres. Je ne comprends pas pourquoi certains disent que
cela pourrait être un vaccin dangereux. Si les médecins vous présentent cela comme une chose qui
ira bien et ne comporte aucun danger particulier, pourquoi ne pas le prendre ? Il y a un déni suicidaire
que je ne saurais expliquer, mais aujourd’hui, les gens doivent se faire vacciner ». (Pape François,
entretien pour le programme d’information italien TG5, 19 janvier 2021 ; ncronline.com)
Les propos du Saint-Père comportent beaucoup d’erreurs et, étant donné l’autorité morale qu’il
représente pour les catholiques, et beaucoup plus largement, il nous semble essentiel de les discuter.
Sans rentrer dans les chiffres, voici listées les principales objections à ces affirmations :
- Il ne s’agit pas de vaccin au sens traditionnel du terme (utilisant le principe du virus affaibli ou inerté),
mais de « thérapies » géniques utilisées pour la 1ère fois à grande échelle et de façon préventive, - Il se pose une question éthique avec le recours, à un moment ou un autre de la conception de ces
produits, à des lignées de cellules issus de fœtus avortés, - L’autorisation de mise sur le marché de ces produits est toujours conditionnelle jusqu’en 2023 ou
2024, ce qui fait de ces « vaccinations » contre le covid des injections expérimentales, - Les effets secondaires graves sont déjà très nombreux (chiffres facilement consultables sur les sites
des agences de santé (ANSM, Eudravigilance, FDA, VAERS, etc.) et certains d’entre nous sommes
témoins de nombre d’entre eux dans notre entourage proche, - Les effets indésirables à long terme, notamment sur la fertilité, sont évidemment inconnus,
- On n’a vraiment aucune raison d’y recourir quand on est en bonne santé puisqu’ils n’empêchent pas
de transmettre le virus, et qu’ils n’empêchent pas d’attraper la maladie, et que cette maladie n’a sur
les personnes en bonne santé que très rarement des effets graves, - Il existe des alternatives avec des traitements précoces utilisés dans de nombreux pays qui
diminuent nettement les effets graves du covid et la mortalité, nombreuses études scientifiques à
l’appui.Les raisons de ne pas vouloir être « vaccinés » par ces produits sont donc très nombreuses et
légitimes, et tout particulièrement pour des jeunes, voire des enfants. Quoi que l’on pense réellement
de ces « vaccins » contre le covid, que l’on soit vacciné ou non, le seul fait que ces thérapies géniques
par ARNm soient expérimentales signifie que toute coercition ou « décret » pour forcer quelqu’un à
se faire « vacciner » avec cette technologie est une violation directe de l’enseignement catholique
ainsi que du Code de Nuremberg. Ce Code a été élaboré en 1947 pour protéger les patients des
expérimentations médicales forcées, établissant que « le consentement volontaire du sujet humain
est absolument essentiel. » La déclaration du Saint-Père selon laquelle « éthiquement, tout le monde
doit se faire vacciner » ouvre à une obligation morale qui entre en conflit avec ce principe
fondamental du droit international. Par ailleurs, elle contredit aussi les propres directives de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) : « Dans le même temps, la raison pratique montre
clairement que la vaccination n’est pas, en règle générale, une obligation morale et qu’elle doit donc
être volontaire ». (Cf. Note sur la moralité de l’utilisation de certains vaccins anti-Covid-19 n° 6 –
vatican.va)
Nous le savons, les paroles du Pape sur le Covid ne concernent pas le dogme, les vérités de foi ou
l’enseignement moral de l’Église, de ce fait, ils n’imposent pas l’obéissance sans réserve des fidèles.
Mais l’autorité morale qu’il représente impose, d’elle-même, le respect à la majorité des catholiques.
À la suite de cette déclaration très médiatisée du Saint-Père et des suivantes (ceux qui refusent le
vaccin sont des « égoïstes » « dangereux » ; « se faire vacciner est un acte d’amour »), beaucoup
d’évêques du monde entier ont pressé leurs prêtres et fidèles engagés en pastorale à se faire vacciner
pour pouvoir continuer leur mission, y compris en France, avec une grande violence de ton parfois.
Ainsi parmi les prêtres et les fidèles laïcs, beaucoup, auparavant hésitants à se faire « vacciner »
contre le covid, se sont décidés à le faire, contre leur intention première, voire contre leur conscience,
sur cette pression morale de l’autorité spirituelle forte que représentent le Pape et l’évêque pour un
fidèle catholique.
Devant cela, Monseigneur, nous nous interrogeons, très inquiets quant à la liberté de conscience :
Que fait l’Église et ses pasteurs de la liberté de conscience pourtant si défendue sur certaines
questions ? Qu’est devenue notre Église, gardienne de la liberté de conscience, protectrice de ce
sanctuaire inviolable, et qui veille à faire grandir en nous la liberté des enfants de Dieu ?
Comment les pasteurs de l’Église ne peuvent-ils voir que tous les propos visant à pousser les fidèles à
agir contre leur conscience, en employant la culpabilisation ou l’incitation appuyée… s’apparentent à
des abus d’autorité, d‘autant plus graves qu’il s’agit du Pape et d’évêques ?
Comment peuvent-ils se moquer, rabaisser et dénigrer ceux qui, sur la base de leurs recherches,
réflexions et d’une décision éclairée, refusent l’injection forcée, quitte à perdre leur emploi, ou à
abandonner leur formation ? L’Église ne croit-elle plus au précepte de la « conscience éclairée » ?
La liberté de conscience est bafouée avec ces « vaccins ». Les obligations qui sont faites pour un grand
nombre de professions et les pressions exercées sur beaucoup par les gouvernements sont
inadmissibles.
La liberté de conscience est également piétinée quand un passe sanitaire, reconnu inutile d’un point
de vue sanitaire par beaucoup, dont des médecins, est exigé pour tant d’activités courantes et même
pour entrer à l’hôpital. C’est la mise en place volontaire d’une fracture nette dans la société sur des
critères sanitaires. Les conséquences en sont déjà dramatiques.
Des chrétiens ne peuvent tout simplement pas accepter cela et doivent crier à l’intolérable ! Le Christ
n’est-il pas venu pour tous, et en particulier pour les malades ? N’a-t-il pas combattu la mise des
lépreux aux bans de la société ? Et il ne s’agit ici même pas de malades…Monseigneur, en tant que chrétiens, nous ne pouvons pas accepter une société de la maîtrise totale
de la santé, de la vie et de la mort, et une société du contrôle, dans laquelle nous avons commencé à
entrer.
Nous ne pouvons pas accepter le transhumanisme qui s’infiltre partout, et dont les « vaccins à ARNm
» sont peut-être la première expérience à très grande échelle. Nous pensons qu’il est urgent d’éclairer
les consciences sur les enjeux de ces « vaccins », et que nous devons au minimum être très
circonspects sur ces produits tant qu’un flou demeure à leur sujet et tant que la connaissance de leurs
effets sur le long terme n’est pas disponible.
Nous ne pouvons pas accepter une société atomisée, terrifiée, où l’autre n’est plus un frère. Nous
pensons en conscience que nous devons catégoriquement nous opposer au passe, au nom de la
liberté et au nom de la vérité.
Monseigneur, nous vous demandons d’initier avec vos pairs une réflexion sur cette question du passe
sanitaire et de l’obligation vaccinale, qui sont causes d’une précarisation supplémentaire dont nous
voyons les manifestations chaque jour : pertes d’emplois et de revenus, violences psychologiques
imposées, arrêts des suivis en hôpital, désocialisation des personnes notamment des jeunes,
augmentation alarmante des phénomènes dépressifs, notamment chez les enfants, divisions parents-
enfants, etc.
Nous comptons sur vous pour contribuer à ce que l’Église sorte du silence sur ce sujet et dénonce le
mal moral qui se cache derrière cette politique inique. Nombre de médecins, psychologues,
philosophes, juristes s’évertuent à le faire. Il est urgent que la voix de l’Église s’élève, elle aussi, enfin,
par la parole de ses pasteurs…
Nous tenant à votre disposition pour vous faire parvenir des informations plus précises, nous vous
assurons de notre prière pour vous et votre ministère.