Etat Profond,  PLandémie,  Psychologie,  Résistance

La Dérive totalitaire du pouvoir politique via l’attaque de la liberté d’expression

Par Dr Nicole Delépine

« Hannah Arendt : « penser est dangereux, mais ne pas penser est encore plus dangereux »

voir Interview censurée sur la dérive totalitaire actuelle

« Cet article collectif est destiné à alerter la population et les responsables politiques sur un processus larvé de répression, mené par l’État français contre de nombreux lanceurs d’alerte critiques du narratif officiel sur le covid.

Au-delà de la répression de masse devenue banale dans ce pays (traque des citoyens pendant les rétentions de masse, censure, « suspensions » abusives, violences contre les manifestants…), nous assistons de plus en plus à une répression ciblée qui repose sur les moyens de l’État, ceux des contribuables, pour harceler des citoyens qui dérangent.

Les citoyens visés peuvent être des universitaires lanceurs d’alerte, ou des citoyens militants. Des parents membres d’associations de défense des enfants contre les maltraitances institutionnelles établies au prétexte du covid sont convoqués par les services sociaux à la demande de plusieurs départements, à la suite d’obscurs « signalements »>. Des chercheurs qui

ont osé interroger les annonces officielles se retrouvent menacés sur le plan professionnel. On observe également des contrôles fiscaux aussi intempestifs que sévères, des sanctions financières, des pressions sur l’entourage, des calomnies publiques trop organisées en réseau pour ne pas être organisées… Cela, en France, pays décrit comme un “état de droit” par certains observateurs.

La méthode utilisée combine la censure par tous les moyens afin que l’opinion publique ne puisse pas les entendre, la calomnie, les menaces et le harcèlement administratif. Parce que les lois, le droit sont du côté des lanceurs d’alerte, l’État répressif utilise des moyens détournés, déjà utilisés par le passé contre d’autres lanceurs d’alerte, mais employés cette fois de manière beaucoup plus systématique. » (…)


Chers tous,

Représailles sur les premières lignes

Aujourd’hui les représailles contre les défenseurs des droits humains sont très inquiétantes, et sont des exemples du traitement prochainement réservé à la société civile, de manière arbitraire. Lorsque les premières lignes, représentées par les citoyens qui se sont exposés depuis plus de deux ans à manifester leur inquiétude pour la protection des droits humains, auront été muselées et éliminées, c’est à ce moment-là que le peuple comprendra à quel pouvoir il a affaire, car le totalitarisme se déchaîne une fois qu’il a éliminé toute véritable opposition politique. Je ne cesse de répéter, moi qui ai étudié en profondeur l’œuvre d’Hannah Arendt en particulier, que la terreur « se déchaîne lorsque toute opposition organisée a disparu et que le dirigeant totalitaire sait qu’il n’a plus besoin d’avoir peur » (H. Arendt, Les origines du totalitarisme).

Comme dans tous les harcèlements, moins les personnes harcelées en parlent, pire c’est, donc il est important de soutenir tous ceux qui depuis plus de deux ans se sont sacrifiés en connaissance de cause, pour alerter et protéger la population face aux mensonges, aux corruptions, aux fraudes et à la dérive totalitaire émanant de pouvoirs et institutions devenus déviants, dogmatiques et idéologiques, en France.

Vera Sharav n’a cessé de le répéter : si nous nous taisons, ce sera pire, alors parlez, faites connaître ce qui arrive, soutenez ceux qui subissent des représailles, prenez connaissance de la situation de Vincent Pavan et d’Emmanuelle Darles. »

Pour mieux appréhender la situation de disparition et de dérive de la démocratie dans laquelle nous vivons, je vous propose d’écouter tranquillement la vidéo du 26 aout d’Ariane Bilheran qui nous explique à nouveau et précisément comment le pouvoir politique devenu illégitime avance pour garder son autorité devenue autoritarisme.

Voici quelques points majeurs de son interview sur le pouvoir maltraitant par l’endoctrinement des masses pour ceux qui préfèrent lire ..

Nous ne sommes plus en démocratie qui est le pouvoir du peuple. Les représailles sur ceux qui ont des discours différents se multiplient.

L’endoctrinement des masses est la perte de l’esprit critique des individus qui ne sont plus capables de réfléchir par eux-mêmes. De plus en plus d’individus se sentent autorisés à la délation, à la haine. On arrive à la déshumanisation : on a droit à la haine contre l’autre s’il n’est pas entré dans la doxa officielle, ce qui conduit à une société clivée : ceux qui suivent l’endoctrinement de masse et interdisent le questionnement et ceux qui osent se poser ou poser des questions.

La démocratie est malade depuis longtemps car les valeurs anciennes se sont effondrées dans un souffle. Nous sommes sur une pente glissante de plus en plus dangereuse. Les questionneurs sont de plus en plus interdits le débat. Et ensuite cela concernera toute la population si nous n’y prêtons garde.

Ensuite la philosophe répond à la question : comment est-ce possible ?

Le psychisme de l’être humain se mobilise pour sa survie

Quand il est attaqué par une très forte violence, il met en place des mécanismes de défense dont le plus célèbre est le déni pour éviter le risque de déstabilisation psychique.
Il est plus simple d’imaginer que le pouvoir politique supposé démocratique l’est plutôt que de se demander s’il ne le serait plus. D’où la croyance aux récits officiels véhiculés par les médias au service du pouvoir.

L’autre mécanisme de défense est la banalisation. On désensibilise les gens en les exposant à des images de violence et quand c’est trop, on les banalise. On désensibilise et on arrive au « c’est pas si grave ». On a une population traumatisée et déstabilisée par les multiples idéologies qui empêchent de clarifier les émotions.

On ne conscientise pas la peur. On ne veut surtout pas être à la place du soignant suspendu, diffamé, isolé, sans ressource, etc..

La peur soumet les individus et on est capable de leur imposer des choses qu’ils n’auraient pas accepté dans d’autres contextes. De plus on ne veut pas être exclu du groupe. L’homme un animal social, un animal politique. Cette menace concerne l’exclusion sociale et les transgressions comme le fait de laisser mourir des gens.

Pourquoi et comment les individus acceptent-ils ?

On est en deçà d’une préférence. Ce n’est pas un choix, le libre arbitre est plus limité que ce qu’on pense. On est dans les mécanismes de régression psychique. Ce sont d’abord des victimes qui ensuite se compromettent ou non dans des actes odieux. Ne pas s’illusionner sur nous tous. Notre combat pour l’Humanité est d’abord de limiter cette part en nous qui nous autoriserait à instrumentaliser d’autres êtres humains.

L’endoctrinement des masses est quelque chose de très complexe.

L’illégitimité du pouvoir le conduit à se rigidifier. Le harcèlement (outil du totalitarisme pour perdurer) se développe contre les personnes qui n’acceptent pas la ligne du pouvoir en place. Cela a été observé dans les entreprises quand il a une faille de l’autorité, soit trop laxiste soit trop autoritaire.

Nos institutions ne remplissent plus leur autorité dans un monde de continuité.

Le pouvoir totalitaire n’a plus de légitimité. La dérive totalitaire se nourrit de la suppression de la culture, de l’art, de tout ce qui existait avant. Le harcèlement est l’ outil du pouvoir : le mot vient du mot herse, égaliser un champ ou une société pour qu’une personne se soumette, ou sinon la casser. Harceler au moyen-âge : donner des coups de bélier pour rentrer dans un château.

HARCELEMENT : SE SOUMETTRE OU SE DEMETTRE

Conduire la personne à ce qu’elle s’autodétruise par rumination.

On va l’avoir à l’usure à force de coups COMME UN CAMBRIOLAGE par la répétition, pour créer une effraction, technique pour entrer dans votre psychisme. On utilise des chocs puissants et inattendus. Chocs d’autant plus violents d’autant qu’ils proviennent de personnes ou institutions ayant la posture d’autorité. Ce qui est cherché dans le harcèlement est que la personne soit en permanence harcelée par elle-même à force de traumatismes répétés (introjectée). Outil utilisé à l’échelle de populations.

Le harcèlement est-il une facette visible de la corruption d’état ?

La soumission, on veut l’obtenir par la contrainte. Par la peur, le chantage, la séduction etc.. plein de sous techniques pour que l’individu donne quelque chose qu’il n’aurait pas donné autrement. Violation de consentement; les soumettre à des choix impossibles (choix des patients ) ce sont des conflits de loyauté qui entrainent à se sentir coupables.

C’est ce que préconise le pouvoir est un choix impossible. Trier des patients à l’entrée des urgences. L’individu est entrainé dans une culpabilité; alors vous avez la main dessus, éventuellement il vous défendra. Méthodes mafieuses.

Comment en sortir ou y échapper pour notre société ?

Il faut proposer l’analyse du totalitarisme le plus possible.

Dans la dérive totalitaire, la bienveillance ne prime plus. La peur, la méfiance et la désignation de l’ennemi lui font place. En ce moment, il existe une passion pour l’ordre, le contrôle. Quand quelque chose se dérègle, une réaction en miroir apparait.

Il va y avoir une passion pour la liberté qui peut prendre aussi des visages très totalitaires, le visage de l’utopie, l’illusion que nous serions souverains, alors que nous ne sommes pas maitres dans notre propre maison. Des individus vont réagir de façon radicale en pensant qu’on pourrait se passer du pouvoir, ce qui est une idée fausse.

Le pouvoir est lié à la connaissance. Certaines communautés présentent les mêmes mécanismes de rejet d’une autre partie de la population. Illusion qu’on serait souverain sur nous-mêmes et qu’on pourrait se passer du pouvoir, on voit qu’en fait ce sont des communautés totalitaires…

Le problème est la régulation et l’exercice des contre-pouvoirs qui doivent rester dans une zone de mesure et de médiation.

Le rôle des lanceurs d’alerte est capital : maintenir des discours qui soient différents est fondamental. Le jour où nos discours disparaitraient, on verrait le véritable visage du totalitarisme. Mais les représailles sont de plus en plus importantes et peu de personnes veulent en parler, car déjà sous emprise sur elles -mêmes.

Ce sont particulièrement ces victimes que nous devons aider !

La fameuse « libre expression » dont je suis charlie, on en est très loin. Autre façon : calomnier les intervenants qui seront ensuite dénoncés par la population. Fichage des opposants. Représailles financières.

MOINS ON EN PARLE, PLUS CA SURGIT : IL FAUT DONC EN PARLER LE PLUS POSSIBLE

Par exemple Vincent Pavan, Emmanuelle Darles, virginie Araujo, ariane Bilheran sont harcelés et bien d’autres dont les centaines de médecins qui sont convoqués par l’ordre des médecins. Les techniques d’intimidation sont de plus en développées.

Il faut exposer dans la plus grande transparence ce qui est en train de se passer, le Droit du peuple à la libre pensée, à la simple expression.

Auteur : Dr Nicole Delépine