Economie

Les signes avant-coureurs d’une crise bancaire

Publié par TFTC le 24 novembre 2023

UBS, la banque suisse qui est intervenue pour absorber le Crédit Suisse au début de l’année lorsque celui-ci s’est avéré insolvable, montre des signes de faiblesse cette semaine. Mercredi [22 novembre 2023], le PDG de la société, Sergio Ermotti, a assuré aux participants d’un événement de la Swiss Risk Association qu’UBS était l’une des grandes institutions les plus sûres au monde, tout en expliquant qu’il préférait que la banque soit reprise par une entité privée si elle devait connaître des problèmes d’insolvabilité à l’avenir. Un sujet que l’on ne souhaite jamais voir sa banque aborder ouvertement en public.

Même si M. Ermotti assure à tout le monde que sa banque est l’une des institutions les plus sûres au monde, on peut se demander si le poids du risque qu’elle a pris en rachetant le Credit Suisse en difficulté ne commence pas à faire couler son propre navire. Les retards dans les retraits sont un signe que l’UBS subit des tensions. Ce matin, cette capture d’écran d’UBS s’excusant auprès d’un client pour un retrait retardé a commencé à faire le tour de Twitter.

« Cher Monsieur… Nous nous excusons pour le retard dans le traitement de votre demande de retrait. En raison de problèmes de liquidités inattendus au sein de la succursale USB de Bâle, nous avons le regret de vous informer que nous ne sommes actuellement pas en mesure de répondre à votre demande. Nous nous excusons sincèrement pour la gêne occasionnée. Notre équipe travaille activement à résoudre ce problème. Nous vous fournirons des mises à jour sur les progrès et toutes les options alternatives qui pourraient s’offrir à vous. »

Les excuses font explicitement état de « problèmes de liquidité imprévus » dans une succursale d’UBS située à Bâle, en Suisse. Toutefois, on peut supposer que ces « problèmes imprévus de liquidité » ne sont pas isolés à cette seule succursale.

Ces deux développements laissent quelque peu perplexe compte tenu du fait qu’UBS a déclaré des bénéfices records en août de cette année, ce qui se traduit par un cours de l’action qui n’a jamais été aussi élevé depuis 2008.

Il s’agit là d’un élément à surveiller dans les mois à venir. L’acquisition du Credit Suisse se révélera-t-elle être une pilule empoisonnée ?

Quoi qu’il en soit, les excuses présentées pour ne pas avoir traité un retrait demandé en raison de problèmes de liquidité imprévus nous rappellent brutalement que l’argent sur votre compte bancaire ne vous appartient pas et que la banque n’a peut-être même pas l’argent nécessaire pour honorer votre reconnaissance de dette. Cela montre également pourquoi il n’y a rien de mieux que le bitcoin détenu en garde personnelle lorsqu’il s’agit de contrôler réellement son argent. Tant que vous sécurisez correctement vos clés privées, vous serez toujours en mesure d’accéder à votre argent.

Source en anglais : https://tftc.io/the-warning-signs-of-a-banking-crisis/