
Covid-19 : ce qu’il faut savoir sur la nouvelle campagne vaccinale de rappel
Publié par Radio France, le 28 août 2023
Alors que le Covid-19 a de nouveau fait parler de lui en milieu d’été [2023], une nouvelle campagne vaccinale de rappel doit intervenir d’ici la mi-octobre [2023].
Le Covid-19 a refait surface au coeur de l’été, avec une nouvelle forme et un nouveau variant. Les autorités sanitaires ont en effet observé, en France – notamment après les fêtes de Bayonne début août – comme dans d’autres pays, un rebond épidémique, certes modéré, mais nécessitant un nouvel appel à la vigilance. « Le Covid n’est pas encore une infection respiratoire comme les autres », a notamment rappelé le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau, invité dimanche de nos confrères de LCI, expliquant réfléchir à une « accélération » de la campagne vaccinale de rappel, jusqu’ici prévue à partir du 17 octobre [2023] et censée maintenir la couverture vaccinale, contenir la circulation du virus, mais aussi protéger les personnes les plus fragiles.
Quelle est la situation sanitaire ?
Dans les faits, selon les indicateurs de surveillance qui sont encore actifs aujourd’hui, les passages aux urgences pour suspicion de Covid sont effectivement repartis à la hausse fin juillet, mais sans que cela devienne véritablement inquiétant, les actes médicaux de SOS Médecins également. Un rebond a aussi été constaté dans d’autres pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni. Le variant « Eris » (EG.5), visiblement fortement contagieux, est notamment très surveillé par les scientifiques, soupçonné d’être à l’origine de cette résurgence de l’épidémie et « la situation nécessite de rester vigilants », insiste Santé publique France.
Quand et où cette nouvelle campagne commencera-t-elle ?
La nouvelle campagne de vaccination anti-Covid restera 100% gratuite, non obligatoire, et devrait être couplée à celle de la grippe pour commencer, sauf changement en raison de la situation épidémique, le 17 octobre en France métropolitaine, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et le 6 septembre à Mayotte.
Pour les résidents en Ehpad et USLD, la vaccination est organisée par l’établissement. Pour les personnes suivies dans un service de soins, la vaccination peut être réalisée directement au sein de la structure de soins. Pour les autres, la vaccination de printemps peut être réalisée en ville (pharmacie, médecin, infirmier, dentiste, sage-femme).
Quels vaccins seront proposés ?
Plusieurs vaccins seront proposés : ceux à ARN Messager des laboratoires Pfizer et Moderna, adaptés au variant Omicron, sont « recommandés en première intention, quel que soit le vaccin administré précédemment ». Pour les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas en bénéficier, il est possible d’utiliser en rappel des vaccins VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax.. D’autres vaccins mis à jour devraient arriver à l’automne pour apporter une réponse immunitaire au variant Eris. Un délai de six mois minimum après la dernière injection vaccinale ou la dernière infection Covid doit être respecté, quelle que soit la situation de la personne.
Qui est concerné ?
Cette campagne cible essentiellement les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les patients immunodéprimés, diabétiques ou encore les personnes atteintes de troubles psychiatriques, liste l’Assurance maladie. Au delà des public à risque, la vaccination sera également recommandée aux professionnels de santé. Par ailleurs, « si une personne n’est pas dans la cible et souhaite recevoir un rappel, elle pourra en bénéficier gratuitement », indique la Sécu. L’objectif est d’instaurer une vaccination annuelle pour les plus fragiles, en même temps quelle pour la grippe.

