
Guerre en Ukraine : l’Elysée annonce un débat et un vote prévu au Parlement
Publié par France Info le 27 février 2024
La présidence ne précise pas quand sera organisé ce débat devant les députés et les sénateurs.
Le Parlement va débattre sur la situation en Ukraine. L’Elysée a annoncé, mardi 27 février [2024], qu’un débat et un vote auraient lieu au Parlement sur la question du soutien à Kiev, au lendemain de déclarations d’Emmanuel Macron fustigées par les oppositions, car n’excluant pas l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine. Dans un communiqué, la présidence a annoncé que le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration « relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine » le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote.
Cet accord de sécurité « inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie », rappelle l’Elysée, qui ne précise pas la date du débat parlementaire, décidé au titre de l’article 50-1 de la Constitution. Cette annonce intervient au lendemain de déclarations décriées d’Emmanuel Macron. A l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris, le chef de l’Etat a affirmé que « rien ne doit être exclu », quant à l’envoi de troupes pour aider Kiev à lutter contre l’invasion russe.
Des propos très critiqués
Ces déclarations ont été vivement critiquées par les oppositions, de La France insoumise au Rassemblement national, qui réclamaient un débat au Parlement avant la publication du communiqué de l’Elysée. Plusieurs alliés européens de la France ont également rejeté l’idée de déployer des soldats en Ukraine. Premier à dégainer, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, déjà hostile à un soutien militaire à l’Ukraine, a estimé que « la guerre contre la Russie serait une folie ». A l’extrême droite, régulièrement accusée par la majorité d’avoir été proche de Vladimir Poutine, Marine Le Pen a reproché à Emmanuel Macron de « jouer au chef de guerre » alors que « c’est de la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance ».
Publié par France Bleu le 27 février 2024
Accord bilatéral de sécurité avec l’Ukraine : l’Élysée annonce un débat et un vote au Parlement

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration « relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine » le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote, a indiqué mardi l’Élysée dans un communiqué.
Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration « relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine » le 16 février, suivie d’un débat et d’un vote, a indiqué mardi l’Élysée dans un communiqué. Cet accord de sécurité « inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie », rappelle l’Élysée qui ne précise pas la date de ce débat parlementaire, décidé au titre de l’article 50-1 de la Constitution.
Le 1ᵉʳ mars 2022, un débat au titre de cet article avait été organisé sur le sujet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aucun vote n’avait été organisé.
Polémique sur l’envoi de troupes
Cette annonce intervient quelques heures après une polémique suscitée par les déclarations d’Emmanuel Macron n’excluant pas l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Lundi soir [26 février 2024], à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris, le chef de l’État a déclaré qu’« il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol ». « Mais en dynamique, rien ne doit être exclu », a-t-il ajouté, en assumant une « ambiguïté stratégique ».
Suite à ces déclarations, l’ensemble des oppositions de gauche, de droite et d’extrême droite ont demandé la tenue d’un débat parlementaire. Plusieurs alliés européens de la France ont également rejeté l’idée de déployer des soldats en Ukraine.
Publié par RMC le 27 février 2024
GUERRE EN UKRAINE : UN DÉBAT AVEC VOTE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET AU SÉNAT SUR L’ACCORD BILATÉRAL

L’Élysée annonce ce mardi [27 février 2024] qu’un débat avec vote aura lieu au Parlement sur l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine le 16 février.
L’Assemblée nationale et le Sénat débattront de l’accord bilatéral avec l’Ukraine, avant de procéder à un vote. C’est ce qu’annonce l’Elysée ce mardi, après la conclusion de cet accord le 16 février.
« Le président de la République a demandé au gouvernement de faire devant le Parlement une déclaration en application de l’article 50-1 de la Constitution, relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine le 16 février 2024 et à la situation en Ukraine, suivie d’un débat et d’un vote », est-il indiqué dans un communiqué.
« Cet accord fait suite à la déclaration que la France avait adoptée, le 12 juillet 2023, avec ses partenaires du G7 en marge du Sommet de l’OTAN à Vilnius. Il inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie. Il s’agit d’une démarche collective, puisqu’outre les pays du G7, 25 autres pays ont également décidé de conclure avec l’Ukraine un accord similaire. »
L’ENVOI DE SOLDATS EUROPÉENS « PAS EXCLU »
Cette annonce intervient quelques heures après une polémique suscitée par les déclarations d’Emmanuel Macron n’excluant pas l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Lundi soir [26 février 2024], à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris, le chef de l’Etat a déclaré qu' »il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol ». « Mais en dynamique, rien ne doit être exclu », a-t-il ajouté, en assumant une « ambiguïté stratégique ».
A la suite de ces déclarations, l’ensemble des oppositions de gauche, de droite et d’extrême droite ont demandé la tenue d’un débat parlementaire.
Publié par Les Echos le 27 février 2024
Troupes alliées en Ukraine : les déclarations d’Emmanuel Macron suscitent l’ire des oppositions
« Escalade guerrière irresponsable », « folie », « déclaration lourde de terribles conséquences »… les oppositions ont condamné les déclarations tenues lundi [26 février 2024] par le chef de l’Etat. Face à la grogne, l’Elysée annonce un débat, suivi d’un vote, sur l’accord bilatéral de sécurité avec l’Ukraine.

Bronca dans les oppositions. De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tous ont fermement condamné, ce mardi, les déclarations faites la veille par Emmanuel Macron n’excluant pas l’envoi de troupes alliées en Ukraine.
« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu », a déclaré, lundi soir, le chef d’Etat devant les alliés de l’Ukraine réunis à Paris.
Débat au Parlement
L’absence de débat suscite notamment l’émotion. Le député LFI François Ruffin, qui ne cache pas son ambition d’être candidat à la place de Jean-Luc Mélenchon en 2027, a reproché au chef de l’Etat d’« improviser » et l’a appelé à en « discuter avec l’Assemblée nationale ».
« Cette déclaration lourde de terribles conséquences d’Emmanuel Macron s’est faite sans le moindre débat parlementaire. Cette position est-elle vraiment réfléchie ? », se questionne le président des Républicains, Eric Ciotti. Jugeant également qu’une guerre avec la Russie serait une « folie », le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a demandé à Emmanuel Macron « une rencontre avec les dirigeants des partis politiques » ainsi « qu’un débat stratégique éclairé » au Parlement.
Face à la grogne, l’Elysée tente de calmer le jeu et annoncé un débat avec vote au Parlement sur l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine le 16 février. Ce dernier « inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie », précise l’Elysée dans un communiqué. « Outre les pays du G7, 25 autres pays ont également décidé de conclure avec l’Ukraine un accord similaire », poursuit le texte.
La crainte d’une guerre généralisée
Les oppositions s’alarment également d’un risque de conflit généralisé. « Irresponsable », a taclé Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste aux élections européennes. « Je refuse de faire partie d’une nouvelle génération sacrifiée », a réagi, sur le réseau social X, l’ancien patron des Jeunes communistes, pour qui cette déclaration « pourrait entraîner la France et le monde dans la guerre ».
Même son de cloche chez les Insoumis. « L’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants », a fustigé Jean-Luc Mélenchon, pour qui « la guerre contre la Russie serait une folie ». « Cette escalade guerrière est irresponsable », a alerté Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche au Parlement, qui milite pour « utiliser tout le poids de la France pour agir pour la paix ».
Seul le leader de Place publique, qui tient une ligne très ferme face au président russe, adopte une position médiane. Il appelle Emmanuel Macron à « augmenter massivement l’aide militaire à l’Ukraine » pour « ne jamais avoir à engager de troupes ». « La gauche, c’est aussi la résistance antifasciste, la défense du droit et la solidarité avec les démocraties agressées », a, pour sa part, défendu Raphaël Glucksmann, chef de file pour le PS aux européennes. « La paix, ce n’est pas la soumission aux tyrans. Face aux dictateurs qui déclenchent les guerres, la paix exige que les démocrates soient forts », a-t-il estimé.
Absence de débat parlementaire
A droite aussi, les déclarations présidentielles ont fait bondir. « Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d’une telle déclaration », a tancé Marine Le Pen. « Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance », a défendu la présidente du groupe RN à l’Assemblée.
Le président du RN, Jordan Bardella, a accusé Emmanuel Macron de « perdre son sang-froid ». « Agiter le spectre d’un engagement de nos troupes face à une puissance nucléaire est un acte tout aussi grave qu’imprudent », a-t-il jugé. Chez LR, Bruno Retailleau s’est dit « stupéfait » par les déclarations présidentielles. « L’entrée en guerre de la France contre la Russie serait une folie aux conséquences incalculables », a dénoncé le chef de file des sénateurs LR.
« On ne peut rien exclure dans une guerre » qui se tient « au coeur de l’Europe », a défendu, ce mardi sur RTL, le Premier ministre Gabriel Attal. La France ne peut envisager que la Russie puisse gagner cette guerre, défend la majorité présidentielle.
Le double « message » du président Macron, « c’est que nous avons sur l’Ukraine une obligation de résultat », a analysé le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges, sur Sud Radio. Pourquoi ? « Parce que c’est devenu notre guerre, en réalité, notre problème de sécurité est devenu notre guerre même si nous ne sommes pas en guerre. La défaite de l’Ukraine serait notre défaite », a jugé le député MoDem.

