« Il faut accepter de perdre nos enfants » : le chef d’état-major prévient les maires, il faut se préparer à une guerre « dans trois ou quatre ans »
Publié par Midi Libre le 19 novembre 2025
Le congrès des maires de France a pris une tournure inhabituelle mercredi 19 novembre 2025, puisque le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, était de la partie. Ce dernier a appelé les élus locaux à préparer leurs populations, notamment en développant une « force d’âme », alors que pourrait se profiler une guerre avec la Chine ou la Russie dans les prochaines années.
Les maires de France se sont réunis dès mardi [18 novembre 2025] pour leur congrès annuel. L’occasion d’aborder le manque de moyens des collectivités et les difficultés traversées sous le mandat Macron marqué par les crises, selon David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France.
Mais une autre personnalité était aussi de la partie : le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées. Qui a prévenu que la France devait se préparer à une guerre « dans trois ou quatre ans« , relaie sur son site l’association.
« Nous sommes en risque », alerte Fabien Mandon
S’il s’est adressé aux maires, ce n’est pas pour rien. Ces derniers sont la première interface entre l’État et la population. Et donc les plus à même de mobiliser leurs citoyens tandis que se profile la possibilité d’un conflit impliquant la France contre la Chine ou la Russie dans les prochaines années.
Si la France dispose des capacités techniques et industrielles pour lutter, elle manque d’une « force d’âme pour accepter de (se) faire mal pour défendre la nation, a-t-il lâché. Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes ».
Il espère aussi que les maires pourront fournir à l’échelle locale « des espaces » destinés aux entraînements de l’armée de terre.
« La tâche est immense, a réagi auprès de l’AMF le maire de Fresse-sur-Moselle, Dominique Peduzzi. Il va falloir avoir une vraie réflexion au sein des communes, de l’AMF pour trouver les bons vecteurs de communication », prévient le membre du bureau de l’association.


