
La croix pectorale du pape Léon XIV est elle aussi riche d’enseignements !
Publié par Le Blog de Jeanne Smits le 16 mai 2025 – Auteur : Jeanne Smits

Le portrait officiel du pape Léon XIV vient d’être rendu public par le Vatican (voir ci-contre) : tout comme la signature qui l’accompagne, il est riche de symboles qui me semblent encourageants.
La première différence avec les portraits successifs, bien nombreux, du pape François, est cette croix pectorale en or que Léon XIV arborait déjà lors de sa première apparition sur la loggia, à peine élu. Tout comme son anneau, également en or, cette croix « parle » déjà par sa matière : il semblerait que le nouveau pape n’ait pas été marqué, comme son prédécesseur, par le « Pacte des catacombes » qui récusait l’utilisation de tout métal précieux en même temps que les ornements richement décorés.
Ce Pacte, lancé sous le patronage du théologien de la libération Don Helder Câmara et scellé par des prélats progressistes dans la catacombe de Priscille à la fin du Concile Vatican II, a lancé cette mode minimaliste dont le pape François était si évidemment partisan. Il ne me semble pas qu’on ait jamais vu ce dernier avec croix et anneau d’or… Le fameux pacte a été renouvelé et étendu à l’occasion du synode sur la synodalité.
Si Léon XIV porte aussi des croix pectorales plus simples comme l’ont montré bien des photos prises au cours de la première semaine de son pontificat, le fait qu’il se montre avec une croix à tout le moins dorée dans toutes les sacristies du monde résulte forcément d’un choix réfléchi.
Quand on sait que cette croix est en réalité une croix reliquaire, le choix n’en est que plus notable. Comme je l’écrivais mercredi sur RITV, elle referme cinq reliques : celles de saint Augustin et de sainte Monique, du religieux augustin saint Thomas de Villeneuve, grand opposant à Martin Luther au XVIe siècle, du vénérable Giuseppe Bartolomeo Menochio qui fut confesseur de Pie VII et se dressa contre l’empereur Napoléon, étant le seul qui refusa de lui prêter serment par loyauté avant le pape ; il était connu pour ses nombreux actes de pénitence pour obtenir la conversion des pécheurs. Et enfin la relique du bienheureux Anselmo Polanco, évêque de Teruel en Espagne, martyrisé par les Républicains pendant leur fuite vers la France en 1939. C’est tout un programme…
Auteur : Jeanne Smits

Source : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2025/05/la-croix-pectorale-du-pape-leon-xiv-est.html

