Effets indésirables,  Transmission,  Vaccins

La sénatrice Laurence Muller-Bronn demande un état des lieux chiffré des effets secondaires liés aux vaccins anti-Covid

Publié par Nexus le 2 février 2024

Dans une question écrite publiée le 11 janvier dernier [2024], la sénatrice Laurence Muller-Bronn demande au Premier ministre un état des lieux des statuts vaccinaux des personnes décédées du Covid-19 en France depuis 2020, ainsi qu’un état des lieux chiffré des effets secondaires des différents vaccins anti-Covid autorisés en France.

Des questions demeurées sans réponses

On peut les compter sur les doigts d’une main, tellement les élus qui osent demander des comptes sur les mesures sanitaires mises en place durant la crise du Covid sont rares. La sénatrice du Bas-Rhin Laurence Muller-Bronn (groupe Les Républicains) est de ceux-là. Depuis le début de la vaccination anti-Covid, elle n’a cessé de poser des questions, par exemple au sujet des enfants qui ont été vaccinés avec des doses adultes en 2021 ou au sujet du suivi des effets secondaires liés à ces injections. Des questions demeurées sans réponses.

👉 Lire notre article du 8 août 2022 : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/enfants-covid-senatrice/

Mais la parlementaire ne lâche pas l’affaire. En ce début d’année 2024, elle a repris sa plume pour poser une question écrite au Premier ministre concernant la « gestion vaccinale par le gouvernement français et par la Commission européenne contre le Covid-19 ».

L’innocuité de la vaccination « n’a pas été totale »

« Le virus du Covid-19 a été à l’origine du décès d’au moins 6,9 millions de personnes dans le monde ; dont plus de 160 000, au moins, en France. La solution trouvée par les États – les vaccins anti-Covid-19 – a été développée dans un laps de temps particulièrement rapide (moins d’un an) au regard des standards de développement et de production habituels des vaccins (plus proches de la décennie). Pour autant, alors que la vaccination anti-Covid-19 a été pratiquée sur 79,8 % des Français pour les doses requises et sur 56,2 % pour la dose de rappel supplémentaire, son innocuité n’a pas été totale », souligne-t-elle en préambule.

Des études sur la sécurité des vaccins toujours en attente

La sénatrice note également qu’en juin 2023, la Commission européenne avait répondu à une question de l’eurodéputée Virginie Joron (Rassemblement national) portant sur le nombre de décès imputables aux vaccins anti-Covid. Dans sa réponse, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, précisait que « plusieurs études de sécurité concernant les différents vaccins sont en cours ou prévues pour déterminer les effets indésirables de ces vaccins, par exemple sur la myocardite. Ces études sont décrites dans les plans de gestion des risques, publiés sur le portail web de l’EMA. » Or, observe Laurence Muller-Bronn, « à ce jour, ces études ne sont toujours pas présentées ».

« En plus des personnes décédées, poursuit-elle, de nombreuses autres ont eu des effets secondaires plus ou moins invalidants et dangereux pour leur santé (avec notamment une hausse significative des myocardites dans la population). »

L’aveu de l’EMA sur le rôle de la vaccination

L’élue du Bas-Rhin ajoute par ailleurs que l’Agence européenne du médicament (EMA) a récemment répondu, dans un courrier adressé au député européen néerlandais Marcel De Graaff, « qu’elle a uniquement et exclusivement autorisé les “vaccins corona” sur le marché pour l’immunisation individuelle et absolument pas pour le contrôle de l’infection ».

👉 Lire notre article du 28 novembre 2023 : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/deputes-neerlandais-ema/

Laurence Muller-Bronn relève que « cette information contredit violemment tous les messages des autorités publiques françaises et européennes appelant à se faire vacciner pour stopper la diffusion du virus et pour protéger les autres, allant jusqu’à des mesures pouvant être jugées comme coercitives pour “emmerder les non-vaccinés”, comme le disait le président de la République, le 4 janvier 2022, dans les colonnes du Parisien ».

La création de « protéines indésirables » dans l’organisme

Enfin, la sénatrice souligne qu’une étude publiée le 6 décembre dernier [2023] dans la revue Nature indique « que dans un quart des cas, une personne ayant reçu un vaccin Pfizer anti-Covid-19 a connu une réponse immunitaire involontaire créée par un problème dans la façon dont le vaccin a été “lu” par l’organisme, créant des protéines “indésirables” au lieu de celles prévues par le vaccin ».

👉 Lire notre article du 18 décembre 2023 : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/vaccins-arn-messager/

Suite à ces différents constats, Laurence Muller-Bronn demande donc au Premier ministre « de bien vouloir lui préciser, d’une part, un état des lieux des statuts vaccinaux des personnes décédées du Covid-19, en France, année par année, depuis 2020 (sous forme de tableau) et, d’autre part, un état des lieux chiffré des effets secondaires des différents vaccins anti-Covid-19 autorisés en France ».

 Où en est le rapport parlementaire sur les effets indésirables ?

Rappelons, à ce propos, que l’on attend toujours le rapport définitif de l’enquête sur « les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 et le système de pharmacovigilance français », menée au printemps 2022 par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

👉 Lire notre article du 6 octobre 2023 : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/effets-indesirables-opecst/

👉 Voir nos entretiens vidéos tournés le 24 mai 2022 devant le Sénat : https://www.nexus.fr/actualite/news/manif-senat-videos/

Le statut vaccinal de toutes les personnes décédées en France depuis fin 2020 reste inaccessible

Rappelons également qu’en 2022, l’épidémiologiste Laurent Toubiana avait demandé, d’abord au ministère de la Santé, puis à la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), l’accès aux statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confondues depuis décembre 2020, par tranche d’âge de cinq ans, selon le statut vaccinal et selon l’antériorité de la dernière dose de vaccin.

La Cada lui avait répondu dans un avis du 22 septembre 2022 que ces statistiques n’existaient pas. Une réponse qui n’a pas manqué de surprendre le statisticien Pierre Chaillot et le Pr Christian Perronne, comme ils l’ont écrit dans une tribune publiée sur le site de France-Soir le 22 novembre 2022, d’autant plus que ces données sont disponibles dans d’autres pays comme l’Angleterre.

Comment établir des liens sans l’accès aux données ?

Le lendemain, dans un article d’AFP Factuel, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) précisait que les seules données dont elle dispose sont celles portant sur le statut vaccinal des personnes décédées du Covid à l’hôpital. Comme le conclut la journaliste de l’AFP, c’est donc la mention « toutes causes confondues » qui posait problème dans la demande de Laurent Toubiana.

Sans doute est-ce la raison pour laquelle Laurence Muller-Bronn demande aujourd’hui un état des lieux des statuts vaccinaux uniquement pour les personnes décédées du Covid. On peut néanmoins le regretter, car seul le statut vaccinal des morts « toutes causes confondues » demeure pertinent pour établir un possible lien entre les doses de vaccins administrées et les décès dus à d’autres pathologies que le Covid, par exemple les myocardites, les AVC ou les cancers fulgurants.

Article Alexandra Joutel

Source : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/etat-des-lieux-vaccins-covid/