
Le ministre de la Santé colombien critique les vaccins Covid à ARNm
Publié par CovidHub, le 7 décembre 2023
« Chaque vacciné colombien a contribué à la plus grande expérience jamais menée dans l’histoire de l’humanité. »
C’est en ces termes, exprimés avec force, que le ministre de la santé de Colombie, Guillermo Alfonso Jaramillo, a fustigé les vaccins Covid à ARN messager et une pharmacovigilance défaillante lors d’une audition au Sénat de cet Etat d’Amérique du Sud de 49 millions d’habitants.
Ses propos sont d’autant plus à prendre au sérieux qu’il est lui-même médecin, chirurgien avec une spécialisation en cardiologie, aussi pédiatrique.
Selon le haut-fonctionnaire, qui s’exprimait dans le contexte d’un débat politique sur la pénurie de médicaments en Colombie, l’Etat a “joué avec la vie des Colombiens” en permettant l’usage de ces technologies à ARN messager qui n’ont fait l’objet d’aucune autorisation en bonne et due forme :
Nous ne pouvons pas continuer à expérimenter avec la communauté colombienne, et encore moins avec les indigènes, avec les Noirs et avec les plus pauvres de ce pays, les paysans.
Les déclarations du ministre ont l’effet d’une bombe, alimentant un débat nourri au sein de l’opinion publique colombienne.
Pourquoi une telle urgence ?
Le ministre de la Santé a souligné la nécessité d’un processus d’approbation des nouveaux médicaments basé sur la prudence et a interpellé les sénateurs, s’étonnant de l’urgence dans laquelle des pays traditionnellement rigoureux tels que les États-Unis et les pays européens ont pris des décisions, quitte à compromettre les normes :
Pourquoi se précipiter pour approuver des médicaments, en sautant les phases essentielles des essais cliniques ? Avec le Covid, un précédent a été créé pour l’acceptation de médicaments dans la phase II des tests, alors qu’auparavant, les évaluations persistaient jusqu’à la phase III. Quelle est la cause de cette pression et pourquoi des phases cruciales sont-elles abrégées ?
Âgé de 73 ans et triplement vacciné avec le vaccin chinois contre le Covid Sinovac, le ministre ne saurait être soupçonné de vouloir rechercher un simple éclat médiatique. Engagé en politique dès la fin des années 70, il a été maire, gouverneur ainsi que député et sénateur au niveau fédéral, avant d’être nommé au poste de ministre de la Santé en mai 2023, une fonction également occupée par son père de 1978 à 1982.
La France reste dans le déni
La sincérité de ces propos tranche avec le déni absolu du ministre français de la santé, Aurélien Rousseau, ce dernier allant jusqu’à nier publiquement l’existence d’effets secondaires des vaccins Covid sur France Inter, le 3 octobre dernier. Le ministre est dans ce cadre visé par plusieurs plaintes pénales pour « tentative d’escroquerie au consentement à la vaccination ».

