« AGRICULTEURS PORTEZ VOS COUILLES » 💣💣💣 Cet agriculteur expose le scandale des Primes Pac ou les associations écologiques et autres se gavent…au détriment des vraies souffrances agricoles !
Une dizaine de radars ont été bâchés cette nuit par les JA et la FDSEA 81
Les Jeunes agriculteurs et la FDSEA du Tarn ont bâché une dizaine de radars entre Gaillac et Graulhet ce vendredi. Des actions coups de poing qu’ils veulent multiplier tout le week-end.
« Tous les radars du département d’ici dimanche ». Le président des Jeunes agriculteurs du 81 est formel. La petite dizaine de radars bâchés cette nuit dans le centre du département, en compagnie de la FDSEA 81, n’est que le début. Des actions coups de poing que le syndicat agricole veut multiplier ce week-end, mais aussi dans les jours futurs si rien ne bouge. « On nourrit les Français, on doit avoir des réponses » affirme d’emblée Christopher Régis, président du syndicat.
« Toujours mettre la pression »
Après une brève période d’accalmie, les agriculteurs du Tarn haussent de nouveau le ton. « Il faut montrer qu’on est toujours là » explique Christopher Régis. Ce qu’il attend, ce sont « des annonces claires et concrètes ». L’agriculteur ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence de la situation. « On n’a plus le choix », se défend-il. Pour Christophe Rieunau, secrétaire général de la FDSEA, « bâcher les radars est la continuité de nos actions ». Après avoir retourné les panneaux, les agriculteurs du Tarn sont toujours à la pointe du mouvement.
Ces deux syndicats font « le choix d’actions non-violentes et sans dégradations », précise le secrétaire général de la FDSEA. « On essaye d’être mesuré dans la nuisance des Tarnais », poursuit-il. En ciblant un symbole, ils souhaitent faire passer un message au grand public. Une action sur les radars qui demande une réponse de la population. « La contrepartie, c’est qu’on demande aux consommateurs de jouer le jeu ». Par là, Christophe Rieunau entend que les économies faites grâce au bâchage – « tout en respectant les limitations de vitesses », s’empresse-t-il d’ajouter – soient utilisés pour « consommer français et nous soutenir ».
« On veut un cap, des solutions »
Gabriel Attal a fait mercredi matin un point sur les premières annonces en faveur des agriculteurs. « On est loin de toutes nos doléances », tempère Christopher Régis. Mais l’agriculteur sait mettre de l’eau dans son vin. Il reconnaît voir « que le gouvernement veut faire bouger les choses ». « Il y a quand même des avancées », mais le président des Jeunes agriculteurs 81 appelle à passer la vitesse supérieure.
« Ce qu’il faut de toute façon c’est de la rémunération, de la trésorerie dans nos fermes, des prix qui remontent. On veut vendre nos produits comme il faut », revendique Christophe Régis. Une intransigeance partagée par le secrétaire général de la FDSEA 81. « Si le gouvernement n’a pas compris nos revendications, c’est qu’il est aveugle », fulmine Christophe Rieunau. « On veut un cap, des solutions », martèle-t-il.
« Ils s’engageraient dans une crise noire »
En ouverture du salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron doit prendre la parole. Christopher Régis ne s’attend à rien. « Les réponses seront apportées par ses ministres tout au long de la semaine ». Enfin, il l’espère. Un premier bilan sera fait à l’issue de cette première semaine de manifestation. « Je pense qu’ils s’engageraient dans une crise noire ». Si rien n’est annoncé dans les prochains jours, l’agriculteur annonce la couleur pour la suite des hostilités.
Les JA du Tarn n’ont pas encore décidé quelles seraient la nature de ces actions, se laissant toutes les possibilités. D’autant plus que les travaux dans les fermes demandent de plus en plus de temps. Le syndicat s’orienterait vers des « sorties nocturnes » dans tout le département. Un moyen de poursuivre la lutte tout en maintenant leur activité agricole.
👉 « Nous sommes là pour remettre un coup de pression au gouvernement. Nous demandons une sortie de l’agriculture de libre-échange et une année blanche sur les cotisations ».
Une directive propose de créer des « permis tracteurs » pour les agriculteurs européens
La révision de la directive européenne sur les permis de conduire, qui sera votée semaine prochaine au Parlement européen (27 février [2024]), intègre la création de nouveaux « permis tracteurs » pour les agriculteurs européens. Les communistes et une partie des écologistes appellent à s’y opposer.
Alors qu’en France aucun permis spécifique n’est exigé pour conduire un véhicule agricole, la révision de la directive sur les permis de conduire en impose un pour l’ensemble des pays de l’Union.
« L’instauration d’un « permis tracteur », quelques semaines seulement après l’éclatement de la colère des agriculteurs tant en France qu’en Europe, ne répond pas aux aspirations et attentes de celles et ceux qui nourrissent », a souligné le Parti communiste français (PCF) jeudi 22 février dans un communiqué.
La nouvelle directive sur les permis de conduire proposée par la Commission européenne en mars 2023, et amendée par les eurodéputées depuis cet été, vise à harmoniser, numériser, simplifier les permis de conduire.
Parmi les 198 amendements qui ont été votés depuis juillet 2023 par la commission des transports et du tourisme au Parlement européen, l’un d’eux consiste à créer huit permis « T » ou « permis tracteurs », selon la taille et la puissance du véhicule. Cet amendement a été proposé et défendu par le Parti populaire européen (PPE), dans un objectif d’harmonisation et de facilitation de la circulation des travailleurs.
Cette demande avait également été formulée par le CEETTAR, la Confédération européenne des entrepreneurs agricoles, ruraux et forestiers suggérant un permis de conduire commun pour les tracteurs qui soit reconnu dans tous les États membres de l’UE.
Provocation
« À l’heure où les agriculteurs demandent à avoir moins de contraintes, le PPE leur impose un permis pour leur outil de travail », regrette auprès d’Euractiv l’eurodéputée française Karima Delli (Vert/ALE), également rapporteur du texte au Parlement européen.
« Notre but n’était absolument pas de créer un permis spécial », ajoute-t-elle, rappelant que les membres de son groupe se sont soit abstenus, soit ont voté contre cet amendement.
Contacté par Euractiv, le PPE assure qu’un permis T « contribuerait à améliorer la sécurité routière et à simplifier la vie des agriculteurs européens ». « Une catégorie standardisée répondrait à la mosaïque de législations existantes, faciliterait les activités transfrontalières et garantirait des règles du jeu équitables pour les travailleurs », ajoute le groupe politique.
Mme Delli craint notamment qu’un permis tracteur, inexistant en France, n’empêche les jeunes de plus de 16 ans – qui n’ont pas encore l’âge de passer un permis – de travailler dans les fermes.
Pour Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux élections européennes, cette directive est « une véritable provocation ». « L’Union européenne montre sa déconnexion vis-à-vis des attentes des citoyens des États membres », précise-t-il.
Le texte sera discuté et voté le 27 février prochain en plénière du Parlement européen. Les communistes, avec le soutien du rapporteur Karima Delli, ont prévu de déposer un amendement visant à supprimer ces nouveaux permis et à écarter les tracteurs de la directive.