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Prof. J. Seifert – De la nécessité d’examiner, avant le prochain conclave, l’accusation formelle d’hérésie contre le pape François formulée par Mgr Viganò et soutenue par de nombreux théologiens, juristes et philosophes du monde entier

Le Professeur Josef Seifert, philosophe catholique, est maître de conférences en métaphysique et épistémologie à la Ludwig Maximilians Universität de Munich. Ses publications (en allemand). Source.


Par homelie.biz le 28 avril 2025

Professeur Seifert : examiner l’accusation d’hérésie de Mgr Viganò


Lettre ouverte du
Professeur Josef Maria Seifert
Kartäuserstraße 16/6
3292 Gaming, N.Ö.
Autriche


À Son Éminence le cardinal-doyen Gian Battista Re


Gaming, 24 avril 2025


La nécessité d’examiner, avant le prochain conclave, l’accusation formelle d’hérésie contre le pape François formulée par Mgr Viganò (et soutenue par de nombreux théologiens, juristes et philosophes du monde entier)


Votre Éminence, cher cardinal Giovanni Battista Re


Cordialement, en Christ. Je m’adresse à vous, cher et vénéré Cardinal Doyen Re, parce que c’est le seul moment où vous avez le pouvoir d’ordonner une enquête sur les accusations d’hérésies portées contre le pape François avant le prochain conclave.

Vous avez la plus haute autorité dans l’Église catholique jusqu’à l’élection du prochain pape, inviteront, en union avec le Camerlingue Kevin Joseph Cardinal Farrell, les cardinaux qualifiés du monde entier de moins de 80 ans à élire un nouveau Pape et pourront fixer la date du prochain conclave.


Je transforme ma lettre à vous en une lettre ouverte parce qu’il ne reste que peu de temps pour clarifier des questions d’importance et d’urgence.

Grâce au texte J’accuse de Mgr Viganò, j’ai découvert deux documents pontificaux sur le sujet des « évêques, cardinaux et papes hérétiques » du pape Paul IV et de saint Pie V, qui sont probablement dogmatiques et certainement avec un très haut degré d’autorité, en raison de leur invocation solennelle du Siège de Pierre et de leur déclaration de validité pour tous les temps.


Ils demandent solennellement que l’Église mène une enquête sur les accusations d’hérésie papale.

Avoir simplement excommunié un archevêque parce qu’il avait agi exactement comme l’avait solennellement demandé un pape éminent et saint, lorsqu’il a été confronté à un pape qui avant, pendant et après son élection en tant que pape a représenté des hérésies, est, à mon avis, gravement erroné et injuste. Ces allégations auraient dû être examinées en premier lieu et, si elles sont vraies, il n’est absolument pas approprié de les sanctionner.

Je pense que l’Église doit à un archevêque excommunié et à au moins quatre autres personnes excommuniées pour la même raison, à deux papes et aux fidèles, de se conformer à l’enseignement ferme du pape Paul IV selon lequel un pape qui professe l’hérésie n’est plus pape et ne peut pas exiger l’obéissance, comme l’a dit l’archevêque Viganò, avec l’importante réserve que l’inadmissibilité d’une autorité pour juger un pape ne s’applique pas à un pape hérétique qui usurpe seulement le siège de Pierre mais, à cause de son hérésie, n’est pas vraiment pape et a moins d’autorité dans l’Église que n’importe quel cardinal ou évêque orthodoxe.

L’importance cruciale de l’organisation et du déroulement de cette enquête avant la convocation du prochain conclave est justifiée par les circonstances suivantes :

Le résultat de la prochaine élection papale dépend largement du résultat de cette enquête, puisque saint Pie V et le pape Paul IV. ordonner que toutes les nominations de cardinaux par un pape hérétique soient nulles et non avenues. Donc, si les accusations d’hérésie avant, pendant et après l’élection du pape François se révèlent exactes, deux tiers de l’actuel collège cardinalice seraient exclus du conclave. Par conséquent, cette question doit être clarifiée avant le prochain conclave, sinon l’élection suivante du pape est nulle dès le départ, à moins qu’elle ne soit établie au préalable, si la majorité des membres du Collège des cardinaux sont des électeurs légitimes et si le futur pape élu fait partie ou non du Collège.


Deux autres questions étroitement liées devraient également être résolues avant le prochain conclave :

  1. si les modifications apportées par le pape François sont celles du pape Jean-Paul II. les règles édictées pour l’élection du Pape sont valides ou non (s’il n’était pas un Pape valide), et
  2. si les documents pontificaux du pape François doivent rester dans les Acta Apostolica ou en être retirés (comme l’ont décidé les papes Pie V et Paul IV pour les documents d’un pape hérétique).

Les papes Saint Pie V et Paul IV. ont disposé des temps immémoriaux et ont établi que toutes les décisions, nominations et évocations d’évêques et de cardinaux ainsi que tous les écrits d’un pape hérétique doivent être déclarés nuls et non avenus.

Selon ces documents pontificaux et conformément à la loi naturelle, les cardinaux choisis par le pape François ne peuvent rester électeurs si l’accusation d’hérésie ou d’apostasie s’avère vraie.


Je m’adresse à vous, cher et vénéré cardinal Re, parce que vous seul, en union avec le camerlingue cardinal Kevin Joseph Farrell, avez maintenant l’autorité de faire procéder à cette enquête avant le prochain conclave.

Puisque vous, cher cardinal, disposez maintenant de la plus haute autorité dans l’Église jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, vous pourriez prendre des mesures immédiates et désigner parmi les cardinaux nommés par les prédécesseurs du pape François ceux qui feront partie du jury, qui décideraient de l’hérésie et de la validité du pape François.


C’est pourquoi je vous demande, Monsieur le Cardinal, d’exercer votre autorité en ce moment dramatique de l’histoire de l’Église et d’agir au nom de deux papes qui demandent une telle mesure.

Je pense qu’à l’heure actuelle, vous êtes le seul à être comparable à saint Athanase qui, lorsqu’il était encore diacre, a pu ouvrir la voie à certains conciles face à la crise arienne et à un pape vacillant (malgré sa double excommunication pendant le procès), qui condamnait l’hérésie arienne, qui, si elle avait été acceptée, aurait été mortelle pour la foi chrétienne. Mais l’hérésie selon laquelle Dieu veut la pluralité des religions, y compris les non-chrétiennes, et d’autres attribuées au pape François sont encore plus contraires à la vraie foi chrétienne que l’arianisme.

Par conséquent, je vous propose et vous demande humblement, avant le prochain conclave, une enquête juste et équitable sur les nombreuses accusations d’hérésie et  (compte tenu de la déclaration d’Abu Dhabi selon laquelle Dieu a voulu la pluralité des religions dès le début, et compte tenu du culte de Pacha Mama au Vatican) ordonner également l’apostasie possible du pape François.


Je pense qu’en agissant ainsi, vous pourriez sauver l’Église d’une confusion historique unique et catastrophique.

Vous seriez ainsi sur le sol solide des documents de Paul IV et de St. Pie V, qui enseignèrent solennellement que même si tous les cardinaux avaient choisi le pape librement, son élection serait annulée par les enseignements hérétiques qu’il avait proclamés avant et après son élection.


Cela n’a rien à voir avec le fait que vous agissez contre l’Église ou contre le Pape : au contraire, c’est un acte de grand amour pour l’Église et pour François : En effet, SI les accusations d’hérésie formulées formellement et officieusement contre François par de hautes autorités dogmatiques et théologiques s’avèrent vraies dans un procès ecclésial ordonné, l’Église confrontera les fidèles à la vérité et déjà Socrate disait dans le Gorgias qu’il n’y a pas de cadeau plus précieux à faire à un homme que de le libérer d’une erreur. L’occasion de libérer François de ses erreurs de son vivant est perdue maintenant qu’il est décédé. Mais si le pape François, comme on pouvait l’espérer avant sa mort, s’était rétracté de toutes ses erreurs et les avait reconnues aujourd’hui, ce serait un acte d’amour envers lui et, surtout, envers l’Épouse de Jésus, l’Église, de les condamner et d’en purifier l’enseignement de l’Église, libérant ainsi l’Église et les fidèles du fléau monstrueux des hérésies.

Je pense que si l’accusation d’hérésie est vraie, un jugement officiel valide selon lequel François était hérétique et n’était donc pas un pape valide, comme cela s’est déjà produit avec plusieurs papes auparavant, même de manière posthume, serait de la plus grande utilité pour l’avenir de l’Église. Car même si le pape François avait démissionné de sa charge, comme l’a fait le pape Benoît XVI, cela n’aurait en aucun cas suffi à guérir la terrible blessure d’un pape hérétique, puisque les éléments destructeurs et les fruits vénéneux de son pontificat seraient restés :

  1. Les Acta Apostolica continueraient à contenir des hérésies non condamnées.
  2. Les enseignements moraux hérétiques tels que ceux exprimés dans AL resteraient des enseignements officiels de l’Église et inciteraient les croyants à commettre des péchés graves.
  3. Beaucoup d’autres déclarations hérétiques du Pape, qui sont en contradiction directe avec les paroles solennelles du Christ et les dogmes de l’Église, ne seraient pas supprimées du corps enseignant de l’Église, comme par exemple:

a. L’enseignement (privé mais répété) de François sur un enfer vide et l’inexistence du châtiment éternel ;

b. L’affirmation de l’annihilation au lieu du châtiment éternel pour les pécheurs gravement réformés, un enseignement typique des Témoins de Jéhovah incompatible avec plusieurs dogmes.

c. La phrase de la Déclaration d’Abou Dhabi selon laquelle Dieu a voulu dès le commencement la pluralité des religions (y compris celles qui nient la divinité du Christ, la Sainte Trinité, le salut par le Christ seul, etc.), qui est plus apostolique qu’hérétique, ne serait pas supprimée des Acta Apostolica, mais devrait rester prescrite à tous les évêques et recteurs de séminaires du monde entier, dans le cadre de la préparation des séminaristes aux ordres sacrés, dans l’Ecclesia una, sancta, catholica et apostolica. Cette proposition apostolique demeurerait aux yeux des fidèles « l’enseignement de l’Église », mais en réalité, elle est non seulement anticatholique, voire antichrétienne, et son maintien dans les Acta Apostolica causerait d’immenses dommages à la foi et à la morale.

3. De plus, de nombreux actes du Pape (louanges papales et célébration du Jour de la Réforme, statue, timbre et louanges de Luther ; culte de Pachamama à Saint-Pierre ; bénédiction des couples homosexuels et adultères ; la fausse affirmation selon laquelle les couples adultères et remariés peuvent savoir par leur conscience que Dieu veut qu’ils restent dans le péché d’adultère au lieu de suivre l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage exprimé dans l’Évangile, dans Familiaris Consortio 83, etc., etc.) pourraient continuer à être considérés comme des actes et enseignements catholiques légitimes, et ses documents resteraient reconnus comme faisant partie de la véritable doctrine catholique.

Par conséquent, selon mon évaluation, devrait être conforme à la doctrine papale de Paul IV. et le Saint Pape Pie V aussi la nomination de 80% des cardinaux électeurs par François (qui, humainement parlant, éliront probablement un pape qui pourrait continuer à enseigner les hérésies de François) ne représentent plus une menace redoutable pour le conclave et l’élection d’un nouveau pape.


Pour toutes ces raisons, cher cardinal Gian Battista Re, je vous supplie au nom de Jésus-Christ, sa Mère bien-aimée et notre Mère qui détruit toutes les hérésies, et au nom de saint Joseph, la terreur des démons, de contribuer de façon décisive à la libération de l’Église des maux mentionnés.

Je vous demande à genoux d’examiner si Dieu ne vous appelle pas, en son nom et au nom de Jésus-Christ, à devenir un instrument humain pour sauver l’Église du précipice dans lequel elle semble tomber.

Cette démarche me paraît la seule juste, et les conséquences négatives qu’elle pourrait entraîner – à savoir l’émergence d’une scission au sein de l’Église entre l’Église de Bergoglio et la véritable Église – seraient un bien moindre mal qu’une Église tranquille et désordonnée, plongée dans l’erreur. Ce serait même une véritable bénédiction, car elle conduirait à un renouveau de la véritable UNA, SANCTA, CATOLICA ET APOSTOLICA ECCLESIA, fondée sur la vérité. Je suis également certain que d’innombrables catholiques accueilleraient favorablement cette démarche.
 

Je prie, cher Cardinal, pour que vous receviez la pleine grâce du Saint-Esprit en ce moment crucial de l’histoire de l’Église et que vous ayez la pleine force d’entreprendre toute mission périlleuse qu’il pourrait vous demander, que ce soit celle à laquelle je pense ou une autre, que vous vivrez directement de l’Esprit Saint dans la prière et la méditation.
C’est pourquoi, cher Cardinal Gian Batista Re, puissiez-vous imiter, d’une manière plus faible et humaine, le glorieux saint Michel et réaliser une ombre humaine de sa lutte contre le diable au ciel, plus petite mais à certains égards non moins précieuse que son action angélique.

Enfin, sans un saint dignitaire de l’Église qui préserve la doctrine de l’Église contre la falsification par l’hérésie pontificale, je crains que seule une intervention directe de Jésus ou de sa Sainte Mère puisse préserver la barque de la Sainte Église, de sombrer dans un abîme infernal d’erreur, de confusion et de destruction que Dieu n’a jamais juré de permettre.


Mais je pense, comme le disait saint Ignace, que Dieu veut que nous croyions que tout dépend de Lui, mais agissons comme si tout dépendait de nous. Avec sa grâce, nous revêtirons l’armure du Saint-Esprit, et avec saint Michel et son armée céleste de saints anges, Marie, la Reine des saints, sous la protection de saint Joseph, la terreur des démons, combattre les forces des ténèbres.

Dans l’amour de Jésus, qui a donné sa vie pour l’Église et versé son saint sang pour nous tous, que je désire servir de tout mon cœur, en tant qu’humble serviteur dans votre service bien plus parfait envers lui et la sainte Eglise,


In Christo Mariaque


Votre en Christ
Josef Seifert

Source en français : https://www.homelie.biz/2025/04/prof.j.seifert-de-la-necessite-d-examiner-avant-le-prochain-conclave-l-accusation-formelle-d-heresie-contre-le-pape-francois-formulee-par-mgr-vigano-et-soutenue-par-de-nombreux-theologiens-juristes-et-philosophes-du-monde-entier.html

Source en allemand : https://gloria.tv/post/CCKQDWWLA6FQ2YJtwV1wYhGTp