
Israël Iran, 13 juin… Résumé de la situation par France Soir
Publié par France Soir le 14 juin 2025
Le 13 juin 2025, une escalade militaire majeure entre Israël et l’Iran a exacerbé les tensions régionales, déclenchée par des frappes aériennes israéliennes sur des cibles iraniennes, suivies d’une riposte iranienne par des missiles. Ces événements, initiés par Israël, ont causé des pertes humaines significatives, y compris des figures clés iraniennes, contredisant les affirmations israéliennes selon lesquelles l’opération ne visait pas les dirigeants.
Israël a lancé l’« Opération Rising Lion », ciblant des installations militaires et nucléaires en Iran. Selon l’agence IRNA, les frappes ont tué 18 personnes et blessé 35 dans l’Azerbaïdjan oriental, avec 11 sites touchés. L’armée israélienne a revendiqué 200 cibles frappées, incluant les sites nucléaires de Natanz, Fordow et Ispahan. L’AIEA, via Rafael Grossi, a confirmé la destruction de l’usine d’enrichissement d’uranium à Natanz (60 % d’enrichissement) et des dommages à Fordow et Ispahan, bien que l’Iran ait minimisé ces impacts.
Les frappes ont également causé la mort de figures majeures parmi les dirigeants.
Les victimes confirmées :
• Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes.
• Hossein Salami, commandant en chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI).
• Amirali Hajizadeh, chef de la Force aérospatiale du CGRI (missiles balistiques).
• Fereydoun Abbasi-Davani, ancien chef de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran.
• Mohammad Mehdi Tehranchi, physicien nucléaire et président de l’Université islamique Azad.
D’autres victimes incluent Gholamali Rashid (haut commandant du CGRI), des scientifiques nucléaires comme Ahmadreza Zolfaghari et Seyyed Amirhossein Faqhi, et Ali Shamkhani, blessé. L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, a rapporté 78 morts et 320 blessés, majoritairement civils, mettant en lumière l’impact sur la chaîne de commandement militaire et le programme nucléaire iranien.
Le conseiller à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, devait déclarer à la chaîne 12 israélienne que l’opération ne visait pas à éliminer de dirigeants comme Ali Khamenei, mais à pousser l’Iran à abandonner son programme nucléaire. Benjamin Netanyahu a présenté l’opération comme une tentative d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Cependant, la mort de figures comme Bagheri, Salami et Abbasi-Davani, tuées dans des frappes sur des sites stratégiques et résidentielles, contredit ces affirmations. Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a poursuivi les opérations « à pleine force », préparant la population à une riposte.
De son côté, l’Iran a lancé des « dizaines de missiles balistiques » sur Israël, déclenchant des sirènes à Jérusalem et Tel-Aviv. Des explosions et fumées ont été signalées, les défenses israéliennes interceptant des projectiles. À Téhéran, les systèmes antiaériens ont contré des attaques, avec une « énorme explosion » à Ispahan. Ali Khamenei a promis la « ruine » d’Israël, tandis que Masoud Pezeshkian réaffirmait à Vladimir Poutine l’absence d’ambitions nucléaires. Abbas Araghchi devait dénoncer le « bellicisme » israélien à l’ONU, rejetant les appels à la retenue.
Côté international, Emmanuel Macron a appelé à négocier sur le nucléaire iranien, réaffirmant la reconnaissance d’un État palestinien, et avertissant des risques économiques, notamment sur le détroit d’Ormuz et promettant un soutien à Israël. Vladimir Poutine, condamnant les frappes, a proposé une médiation. Les États-Unis auraient aidé à intercepter les missiles iraniens, pendant que Donald Trump pressait l’Iran de négocier, menaçant d’attaques plus sévères encore. L’AIEA a quant à lui détaillé les dommages nucléaires à l’ONU.
Les frappes et la riposte ont ravivé les craintes d’un conflit régional. La mort de hauts responsables iraniens a certainement renforcé la détermination de l’Iran. Les défenses activées à Téhéran et les destructions à Ispahan ont illustré l’intensité des hostilités. Conséquences, les prix du pétrole flambent, alimentés par les incertitudes sur l’approvisionnement énergétique. Et Macron de souligner les risques pour les chaînes d’approvisionnement, ainsi que pour les Français dans la région.
Les frappes israéliennes, visant les infrastructures nucléaires et militaires, ont eu un impact humain majeur. L’Iran a dénoncé une agression, mobilisant un soutien international. L’implication des grandes puissances met en exergue le risque d’élargissement du conflit. Les dommages nucléaires interrogent l’avenir du JCPOA.
Ce 13 juin 2025 aura marqué une escalade dangereuse, initiée par des frappes israéliennes. Ces pertes, combinées aux dommages nucléaires, ont provoqué une riposte iranienne par missiles interposés. La communauté internationale a appelé à la désescalade face aux risques économiques et géopolitiques.
Source : https://www.francesoir.fr/politique-monde/israel-iran-13-juin-un-jour-sans-fin

