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« JE N’AI RIEN À CACHEEEer ! » – La Lettre du Duc de Guise

La Lettre du Duc de Guise – Publié par Profession Gendarme le 25 avril 2025

Notre société est de plus en plus cernée par une certaine police dictatoriale sans uniforme aux ordres d’une oligarchie peu reluisante. Tous les gestes de notre vie, même les plus prosaïques sont supervisés par l’œil omnipotent de Big Brother depuis le vieux programme ECHELON. La surveillance numérique est partout. Tout acte numérique (SMS, mail, réseaux sociaux, téléphonie, transfert bancaire, etc) est capté, dépiauté, stocké instantanément. Nous avons tous notre petit dossier avec notes et commentaires du superviseur comme à l’école. Tout ce pataquès consomme énormément d’énergie et nécessite de plus en plus de datacenters. Comme par hasard, les universités en sont clafies.

Notre vie se résument en quelques datas où les données sont croisées. L’inquisition scanne en permanence notre conformité à ses normes qui ne vont pas de pair avec nos libertés fondamentales et notre libre-arbitre. Elles ne vont jamais dans le sens du bien commun. On est dans un rapport maître-esclave. Les magisters de la bien-pensance détestent la pluralité humaine qui est l’antithèse de l’esprit préfabriqué qu’ils nous vouent. Ils nous veulent être des clones bien sages, bien soumis, bien décérébrés.

Lorsqu’on évoque cette problématique de régression de liberté ou qu’on dénonce la tournure de notre monde vers une société dystopique que l’on nous impose, il y a toujours des gens qui vous rétorquent « Je m’en moque, moi je n’ai rien cacher ! ». C’est la réponse type des gens qui n’ont aucun caractère, aucune vie particulière, aucun instinct, aucune aura, aucun reliquat culturel héréditaire. C’est des vraies petites fourmis sans aspiration particulière sinon de ne pas avoir la tête plus haute que celles des autres.

Bien sûr que nous n’avons pas des crimes odieux à cacher, ni même des petits gestes mesquins bien dégueulasses à notre actif, mais nous avons le devoir de protéger notre intimité, notre intégrité intellectuelle, tout ce qui fait de nous des humains. Nous avons a protéger notre intrinsèque. L’adage dit bien « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Ce n’est pas pour rien. Qui observe juge et corrige s’il en a les moyens. Si ce n’est pas un inquisiteur, c’est un délateur qui vous mettra à la question. Dans tous les cas, vous serez jaugés, expertisés, catalogués, parfois condamnés voire bannis.

Le « Je n’ai rien à cacher » est le propos achevé de l’ilote parfait. Ce dernier ne comprend pas que son secret médical est bafoué, ce qui dans certaines circonstances lui fermera la porte d’une assurance vie, d’un crédit, d’une mutuelle. Le croisement des données avec ses achats de bouche le pénalisera en terme de remboursement de ses frais médicaux (diabète, cholestérol, problèmes cardiaques, etc). Dans le temps, il ne pourra plus acheter les produits jugés néfastes à ses pathologies par le blocage direct en caisse de sa carte de crédit. Avec les très prochains Caddie connectés (en phase de test), il ne pourra même plus mettre ses marchandises dedans. Le nutri-score fut peut-être créé pour fermer certains aiguillages médico-sociaux à certains. La prochaine carte vitale alimentaire (fin du teste en Gironde) sera la pleine expression de l’achat conditionné et normatif.

L’épisode ZFE actuel démontre que sous un prétexte fallacieux sans support scientifique sérieux, la chasse aux gueux est ouverte. Pour l’heure, le système contrôle si votre véhicule est assuré, s’il a le droit de rouler dans la zone, s’il a le contrôle technique à jour. Cependant, la pantalonnade cache l’objet réel de sa mise en place, celui de la surveillance générale qui aboutira inévitablement sur le crédit social.

Pour mémoire, le système de crédit social est conçu pour évaluer et noter le comportement des citoyens. Qui décide des critères ? Sont-ils mouvants, ajustables à loisir suivant le dogme du jour ? Toujours, il y aura le bon citoyen et le mauvais. Le premier gagnera des points, le second en perdra. Si le citoyen-esclave respectera les consignes étatiques, le bon code de conduite, tout ira bien pour lui. Il aura des bonus, des tarifs privilégiés, des ristournes, des réductions fiscales, des avantages, etc. S’il sera un bon délateur, là ce sera Byzance pour lui. Par contre, pour le citoyen-libre qui fait des « écarts », il se verra bloquer l’accès à des services et des droits gagnés de longues luttes suivant le type de « délit » qu’il aura « commis ». Une nouvelle inquisition prend forme. Elle nous promet des jours pas très heureux. N’oublions pas que le passeport vaccinal a été la sonde active de la malveillance du système. Il a introduit dans les esprits la notion qu’un acte basique de la vie peut être mis sous condition. Il nous a déjà formaté.

Avec la crise covid, nous avons observé l’ampleur de la surveillance numérique. Les GAFAM ont été les précurseurs de la mise à l’index de tous ceux qui n’étaient pas dans le rang. Même le « Je n’ai rien à cacher » a été « sermonné » à un moment donné par son réseau social préféré. Il faut bien comprendre que notre numérisation (un humain devenant un data) détruit notre liberté globale. Elle réduit notre champ de réflexion et éradique nos individualités. Le ministère de la vérité qui s’échafaude trop sérieusement sous nos yeux, nous plonge dans le monde orwellien. La belle société que voilà. Vivement 2030 où tout sera parachevé avec un euro numérique à date de péremption.

Source : https://www.profession-gendarme.com/je-nai-rien-a-cacheeeer/