Les excès de vitesse de +50 km/h passibles de prison à partir du 29 décembre 2025 : toujours plus de fermeté contre les automobilistes !

Publié par BFM TV / RMC le 25 décembre 2025

Les grands excès de vitesse de plus de 50 km/h seront sanctionnés plus sévèrement selon un décret qui entre en vigueur le 29 décembre prochain [2025]. Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur assume sur RMC ce mercredi 25 décembre cette volonté de fermeté.

A partir du lundi 29 décembre [2025], les très grands excès de vitesse vont devenir un délit. Jusque-là, l’excès de vitesse de plus de 50 km/h, était sanctionné uniquement par une contravention et ne constituait un délit que lorsqu’il était commis en état de récidive. Un décret qui sera publié lundi prochain [29 décembre 2025] fait qu’il sera maintenant puni de trois mois de prison et d’une amende allant jusqu’à 3.750 euros. Et l’incident sera inscrit dans le casier judiciaire.

Le texte énonce également le prononcé des peines complémentaires telles que la confiscation du véhicule, la suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans et l’interdiction de conduire certains véhicules pendant cinq ans ou plus ainsi qu’un stage de sensibilisation à la sécurité routière. C’est l’application d’une loi votée en juillet dernier précise sur RMC la ministre déléguée au ministre de l’Intérieur, Marie-Pierre Vedrenne.

« C’est une volonté d’être plus fermes », assume-t-elle face à Charles Magnien ce mercredi 25 décembre [2025] en direct sur RMC.

La Sécurité routière indique que ce changement intervient alors que les très grands excès de vitesse ont augmenté fortement ces dernières années. En 2024, 63.217 excès de plus de 50 km/h par rapport à la limite autorisée ont en effet été recensés. Soit une hausse de 69% par rapport à 2017.

« Ce type de comportement peut conduire au pires drames, c’est la mise en danger de soi-même et des autres », commente la ministre Vedrenne sur RMC. « En France, en 2024, on avait 63.217 grands excès de vitesse : ce n’est pas anodin », note-t-elle.

C’est près de 70% de plus qu’en 2017 selon les chiffres de la sécurité routière.

Une mesure qui fait réagir les automobilistes

L’addition pourrait être très salée pour les automobilistes en infraction. Mais selon cet automobiliste au volant de sa voiture, cette mesure peut faire effet. « C’est une bonne idée, peut-être que ça en freinera certains, c’est toujours ça de pris », note-t-il.

Mais tous les conducteurs ne sont pas du même avis. En train de faire le plein, Stéphane estime que ces sanctions sont trop drastiques.

« C’est un peu sévère comme peine… On a vite faite de monter à + de 50 km/h de vitesse. Dans ce cas-là on n’a qu’à brider toutes les voitures et on sera tranquilles: ils nous mettent à 25 km/h et on roule tous à vélo comme ils seront contents », s’agace-t-il avec ironie.

En alourdissant la peine pour les excès de plus 50 km/h, il faudra être vigilent sur les voies dont les vitesses sont petit à petit réduites. Car un petit excès pourrait en devenir un gros. « Quand vous réduisez la vitesse à 80 km/h la vitesse sur les départementales les gens ne vont pas forcément adapter leur conduite et la route sera pas moins dangereuse qu’avant« , explique Remy Jousseaume avocat spécialiste du droit routier.

« On aura juste baissé la vitesse et fait entrer plus de personnes dans le filet des excès de vitesse de plus de 50 km/h. », estime-t-il.

Selon les données de la Sécurité routière, la vitesse représente la première cause de mortalité sur les routes françaises.

Source : https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/transports/les-exces-de-vitesse-de-50-km-h-passibles-de-prison-une-fermete-assumee-qui-fait-debat_AV-202512250125.html