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Mgr Gänswein et les deux « saletés » de l’Église qui affligeaient Ratzinger

Publié par liberoquotidiano.it le 8 janvier 2024 – Auteur : Andrea Cionci

Avant-hier à Bergame, lors d’une conférence, Mgr Gaenswein a évoqué, pour la première fois en six ans, un concept dont nous parlions il y a dix jours ICI .

Nous citons l’article de Fabio Paravisi dans le Corriere della Sera : « Le secrétaire du Pape Ratzinger, invité pour une journée dans une paroisse de la banlieue de Bergame, célèbre la mémoire du Pontife un an après sa mort : « LA SALETÉ DANS L’EGLISE EST SON GRAND PROBLEME », dit le monseigneur.

Tout d’abord, pourquoi utilise-t-il l’auxiliaire au présent ? Est-ce simplement la difficulté de l’italien ? Peut-être oui, peut-être non, comme nous le verrons.

Pour comprendre de quel type de saleté il s’agit – puisque Gaenswein n’en précise pas la nature – il faut revenir à un message en « large restriction mentale » (« Code Ratzinger  ») que le Pape Benoît a inséré dans Ultime conversazioni (Garzanti 2016).

Seewald. « Dans la Via Crucis déjà mentionnée au Colisée le Vendredi saint 2005, vous avez parlé de la SALETÉ présente dans l’Église. Faisiez-vous déjà référence aux cas d’abus ?

Benoît XVI : « Il y en avait aussi, mais j’ai pensé à BEAUCOUP DE CHOSES. Un cardinal de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi doit connaître tant de détails, parce que tous les SCANDALES ARRIVENT DE LÀ, qu’il faut avoir une grande force d’âme pour les supporter. Qu’il y ait de la saleté dans l’Église est un fait bien connu, mais ce que le chef de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi doit digérer va bien au-delà, et c’est pourquoi je voulais simplement prier le Seigneur de nous aider. »

Seewald : « Beaucoup pensent que Jean-Paul II n’a pas abordé le problème de manière suffisamment agressive. »

Benoît XVI : « Cela dépend toujours des informations dont on dispose. Lorsqu’il a été suffisamment informé et qu’il a vu ce qui se passait, il était absolument convaincu qu’il fallait s’attaquer de front à la situation. La réalité était que, sur la base du droit canonique existant, il n’était pas possible d’imposer des SANCTIONS majeures. J’ai dit que nous avions besoin d’amendements. Le pape m’a immédiatement donné carte blanche. Nous avons créé de nouvelles règles et structures juridiques. C’était la seule façon de régler le problème. »

Il y a donc DEUX SALETÉS. Par le mot « saleté », le pape Benoît fait donc référence non seulement aux abus, qui sont connus, mais aussi à d’autres choses, non spécifiées, qui sont d’une gravité encore plus grande que les abus connus. Et quoi de plus grave que ces derniers ?

Or, pour ces deux SALETÉS, en 1983 ont été créés de nouvelles réglementations et structures juridiques. En ce qui concerne la pédophilie, elle a modifié le droit canonique de 1917 qui permettait à l’Église de réduire l’auteur de l’abus à l’état laïc ICI , Can. 1395, § 2 : « Le clerc qui a commis d’autres crimes contre le sixième précepte du Décalogue, si le crime a été commis avec violence, ou menaces, ou publiquement, ou avec un mineur de moins de 16 ans, sera puni d’une juste peine, sans exclure le renvoi de l’état clérical, si le cas l’exige ».

Mais dans le nouveau droit canonique de 1983, Ratzinger a également apporté d’autres changements, comme l’insertion, dans le canon 332.2, de la nécessité pour le pape abdiquant de renoncer au MUNUS PETRINO, ce qu’il n’a jamais fait dans sa Declaratio. Comme par hasard, la constitution Universi Dominici Gregis, rédigée par Ratzinger en 1996, contient la disposition combinée des articles 76 et 77, qui stipule que si le siège est vacant en raison de la renonciation du pape lui-même, conformément au canon 332.2, l’élection est nulle et non avenue.

Il s’ensuit « plus géométriquement » que la seconde souillure non identifiée, encore plus grave que les abus, et méritant un grand châtiment, ne peut être que cette faction interne qui visait la conquête de la papauté.

Et nous savons historiquement que seule la franc-maçonnerie ecclésiastique visait la conquête de la papauté.

Le hasard a voulu que l’on découvre aujourd’hui que Bergoglio a été rendu antipape par ce même canon 332.2 non respecté dans la Declaratio de Ratzinger. Comme par hasard, Bergoglio porte un bon berger rosicrucien avec les bras croisés autour du cou, il a été loué par 70 loges maçonniques internationales, il parle constamment de « fraternité », il met toujours la main sur le cœur comme les francs-maçons, il rend visite à Napolitano (accusé de faire partie de la loge américaine des Trois Yeux – jamais démenti – par le franc-maçon Gioele Magaldi) et il soutient tous les potentats mondialistes liés à la franc-maçonnerie internationale. Il se trouve qu’un prêtre comme Don Ramon Guidetti s’est même fait excommunier pour avoir crié au monde que Bergoglio est un anti-pape usurpateur franc-maçon. Vous trouverez ICI son homélie [en italien].

Il se trouve que Gaenswein utilise l’auxiliaire au présent : le problème du pape Benoît EST la saleté dans l’Église. Se pourrait-il que l’usurpation de la papauté par la franc-maçonnerie ecclésiastique ne permette toujours pas à Benoît d’être reconnu comme le dernier pontife légitime ? Et que, par conséquent, cette saleté constitue encore aujourd’hui un problème pour le vrai pape ?

Plus important encore, plus loin dans l’interview, il déclare que le pape Benoît « avait déjà vu, en tant que cardinal, que le grand problème de l’Église n’est pas les persécutions ou les attaques de l’extérieur, MAIS LA SALETÉ QUI SE PRODUIT À L’INTÉRIEUR » (non spécifiée). Cela lui a coûté beaucoup. Nous ne l’avons jamais vu pleurer parce qu’il était très contrôlé et dominait ses émotions, mais il a souffert ».

Et puis, à propos de la démission : « Il a expliqué qu’il avait eu du mal à s’en sortir :

« Il a expliqué qu’il avait lutté et souffert, mais qu’il n’avait plus la force physique et mentale d’exercer cette responsabilité. Cela n’a rien à voir avec le lobby gay, l’IOR, la pédophilie, Vatileaks ».

Donc, la saloperie qui a fait souffrir Benoît au point qu’il a dû démissionner n’est pas la saloperie de la pédophilie. Par exclusion, ce ne peut être que la saleté de la franc-maçonnerie ecclésiastique.

Nous le savons, nous l’avons étudié pendant quatre ans.

Votre Excellence, admirable construction d’une large restriction mentale. Mais nous devons vous avertir : de tels messages sont comme du plumeau sur la peau d’un rhinocéros. Soit ils ne comprennent vraiment pas, soit ils font semblant de ne pas comprendre. La photo de vous souriant avec Bergoglio, habilement diffusée par Vatican News, était une bombe de propagande : « la paix est faite, la sérénité revient ».

Vous et le pape Benoît êtes « trop allemands », trop cultivés, trop subtils, trop logiques et raffinés pour un public qui s’obstine à se moquer du « roman de Dan Brown », du mantra « Benoît a renoncé » et de la synonymie entre munus et ministerium. Ici, même les boulets de canon ne peuvent égratigner l’obtus lugubre et coupable qui plane sur la Magna Quaestio. Certains juristes affirment que la référence du pape Benoît au livre de Jérémie où il est dit « JE SUIS EMPÊCHÉ » (le seul cas dans toute la Bible) n’est pas significative et est une coïncidence. (Les canonistes, vous voyez ? les juristes).

Comme vous le voyez, nous ne sommes pas dans le Tübingen des années folles. Nous sommes dans l’Italie de 2024, hésitante, distraite, indifférente, athée, effrayée par tout, en proie à des intérêts de basse-cour, enivrée par Sanremo et aplatie par un mainstream en tablier qui colporte des « nouvelles » bonnes pour le zoo.

Celui de l’intelligentsia prétendument catholique est un monde pavlovien de hamsters ; seuls comptent les émotions, les images, les couleurs, le mécanisme vision-récompense-acceptation sociale, la ponctualité, la rente de situation et le potager.

Les prélats soi-disant amis du pape Benoît continuent à faire semblant de ne pas comprendre, tournant autour du pot avec des « hérésies formelles et matérielles », des « vices de consensus », des « irrégularités dans le conclave », etc.

Vous qui savez : soit vous donnez un coup de reins significatif, soit la situation ne se débloquera pas, et le prochain conclave nous donnera l’antipape gnostique Jean XXIV.

Source en italien : https://www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/38046893/ga-nswein-e-le-due-sporcizie-nella-chiesa-che-affliggevano-ratzinger.html