
« Qui pourrait être mobilisé en France en cas de conflit ? » France Info répond aux questions de ses lecteurs
Par France Info – Publié le 31/03/2025 – Mis à jour le 05/04/2025
Le réarmement de la France et de l’Europe a réveillé chez [les] lecteurs [de France Info] des préoccupations et des questions. [Ils] y répond[ent].
La France n’est pas en guerre. Mais comme les pays de l’UE, elle fait face à un moment de bascule, alors que la Russie poursuit son offensive en Ukraine et que Donald Trump a revu la position de États-Unis en matière d’aide militaire à Kiev ou au sein de l’Otan. « Nous entrons dans une nouvelle ère , a prévenu Emmanuel Macron lors d’une allocution début mars. La patrie a besoin de vous, de votre engagement. »
Ces déclarations du président, comme celles des ministres ou des spécialistes, ont suscité de vives interrogations chez nos lecteurs. Vous avez été nombreux à répondre à l’appel à questions lancé par franceinfo sur l’effort de guerre dans lequel la France s’engage. Nous y répondons en les classant en cinq thématiques : la mobilisation, l’armement, son financement, l’état de la menace russe et la dissuasion nucléaire. Elle sera mise à jour au fil des semaines.
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Qui pourrait être mobilisé en France en cas de conflit ?
L’armée française étant composée d’un peu plus de 200 000 militaires professionnels, ils seraient appelés les premiers en cas d’engagement officiel de l’armée française sur le front ukrainien. L’Etat français pourrait aussi faire appel à la réserve militaire opérationnelle. Elle regroupe des volontaires qui interviennent en renfort des militaires professionnels sur des missions ponctuelles.
Lors du dernier recensement en octobre 2024, ces réservistes étaient 44 535, répartis entre l’armée de terre, la marine nationale, l’armée de l’air et de l’espace.
En France, les anciens militaires restent par ailleurs mobilisables cinq ans après leur départ.
Reste la question de la mobilisation des civils. Si celle-ci n’a pas été décrétée depuis près d’un siècle (en septembre 1939, après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne), elle reste prévue par le Code de la défense. Elle peut être « partielle ou générale », selon l’article L2141.
Sollicité par franceinfo, le ministère des Armées précise : « La mobilisation, si elle venait à être décidée, le serait par décret pris en Conseil des ministres et signé par le Président de la République. Le pouvoir politique déciderait alors quelles seraient les personnes concernées par la mobilisation (hommes, femmes, tranches d’âges…) et cela serait stipulé dans le décret. »
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