Vincent Pavan interrogé par Nexus : « Ces trois ans laissent une trace dans l’Histoire et il faut continuer à analyser ce qui s’est passé pour ne pas que ça se reproduise. »

Publié par Nexus, le 25 avril 2023

Nexus a pu interviewer Vincent Pavan, enseignant-chercheur en mathématiques et maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, anciennement suspendu pour non-port du masque durant la période Covid-19. Pour lui, 2023 doit être l’heure de faire un bilan et de redéfinir la direction politique et sanitaire que l’on souhaite.

À l’occasion d’une journée citoyenne organisée à Paris le 21 avril 2023 dédiée à la réflexion sur le régime politique français et la nécessité de sa refonte ou non, Nexus a retrouvé Vincent Pavan, membre du Conseil scientifique indépendant qui s’est créé pendant la crise Covid.

Nous avions déjà échangé avec lui aux côtés d’Emmanuelle Darles devant le Sénat en mai 2022. Tous deux avaient participé à une audition privée au Sénat sur les effets secondaires liés au vaccin anti-Covid.

La nécessité du Conseil scientifique indépendant

Vincent Pavan nous explique les débuts du Conseil scientifique indépendant (CSI), créé pendant la crise Covid : « Curieusement, malgré le fait qu’on essayait d’avoir voix au chapitre, on n’était jamais invités nulle part. Il y avait donc la nécessité de se regrouper en collectif pour diffuser une information claire, loyale, appropriée et surtout dénuée de conflits d’intérêts. On s’était rendu compte très tôt que la plupart des gens qui passaient dans les médias ou qui pouvaient conseiller le gouvernement étaient très souvent, hélas, des médecins avec des conflits d’intérêts, et donc qu’ils ne donnaient pas une information loyale, capable de produire un consentement libre et éclairé à la fois aux mesures liberticides et ensuite aux injonctions vaccinales par exemple. »

Des pressions depuis deux ans

Vincent Pavan nous raconte les épreuves qu’il a dû traverser en raison de sa prise de position sanitaire, notamment le vol à trois reprises de son ordinateur portable. « On a tous subi des choses bizarres, Emmanuelle Darles et Louis Fouché également. […] On sent très bien qu’il y a quand même une volonté de nous mettre une pression. Ça ne marchera pas mais effectivement, c’est extrêmement  désagréable. »

Vincent Pavan en profite pour remercier tous les gens qui l’ont soutenu sur les réseaux sociaux, parce que ça lui a permis de « tenir bon et de pouvoir continuer à produire des analyses mathématiques ». Actuellement, il se bat avec son avocat sur l’argument du « 12 fois plus contagieux »  : « On avait déjà déposé une plainte qui avait été  évidemment classée par le parquet de Paris mais pour laquelle on va se constituer en partie civile, et donc faire payer les responsables des mensonges sur ce 12 fois plus contagieux qui a été atroce, parce que ça a été la seule base scientifique soi-disant à partir de laquelle on avait mis en place le pass sanitaire. C’est un trucage honteux et j’espère bien que les auteurs de cette étude iront devant les tribunaux pour répondre de ça. »

L’heure du bilan

Vincent Pavan poursuit : « Ça fait deux ans qu’on existe en tant que collectif de scientifiques indépendants. On a commencé la première émission le 8 avril 2021. Au bout de deux ans, il nous est apparu qu’il fallait faire un bilan. Il semblerait que la parenthèse Covid soit en train de se refermer. Au bout de deux ans, on peut vraiment commencer à faire un bilan mais également prendre position pour la suite parce que le Covid, c’est loin d’être fini. D’abord avec la vaccination, il y a des effets indésirables extrêmement violents qui sont apparus et il faut continuer à les étudier statistiquement, biologiquement, physiologiquement. Également être vigilants parce qu’on sait que l’OMS a de nouveaux plans de pandémie sur lesquels elle est en train de travailler et qu’elle veut faire imposer aux États et à nouveau sans doute remettre en plans des mesures liberticides à la prochaine pandémie. »

« Les institutions du point de vue de la transmission des données scientifiques sont extrêmement opaques et il est extrêmement important de lutter. Que nous les scientifiques, appuyés par des parlementaires européens puissions réclamer une transparence et un accès aux données de sorte qu’on puisse exploiter les résultats. »

Le devoir d’être vigilants et unis

« Ces trois ans laissent une trace dans l’Histoire et il faut continuer à analyser ce qui s’est passé pour ne pas que ça se reproduise, et pour donner à nouveau et toujours des armes aux citoyens pour pouvoir se défendre contre une pensée idéologique, qui finalement devient liberticide sous la houlette des hommes politiques. »

Vincent Pavan confie au micro de Nexus qu’il a pour espoir que tous les comités scientifiques indépendants s’agrègent à l’échelle internationale. « L’idée c’est d’arriver notamment en justice, c’est à dire produire des expertises en justice » afin « qu’une parole claire et de référence puisse émerger. Qu’elle puisse servir à l’analyse mais aussi à la réparation de tout ce qui a été subi par la population. […] Pourquoi pas arriver à quelque chose qui serait de l’ordre d’une organisation non-gouvernementale mondiale, qui pourrait faire concurrence à l’OMS » sur les questions de santé.

« Comme m’y autorise et me le demande d’ailleurs la loi, j’ai mis mes compétences au service d’une information citoyenne, que je suis venu partager à Paris aujourd’hui dans le cadre d’une réunion publique où on essaie de se regrouper pour faire émerger une intelligence collective où chacun pourra, en fonction de ses compétences, à la fois faire une analyse et proposer de nouvelles règles pour l’avenir. »

Il est prévu que Vincent participe les 18 et 19 mai prochain à la prochaine rencontre organisée à Saintes en Charente, à l’occasion de  la centième émission du Conseil scientifique indépendant. Les inscriptions à ce colloque qui sera rediffusé dans des médias alternatifs sont déjà ouvertes.

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Interview par Samy Shalaby / article par Estelle Brattesani

Source : https://www.nexus.fr/actualite/entretien/vincent-pavan/