
Bill Clinton rattrapé par l’affaire Epstein : 26 vols, 17 visites = 1 assignation à comparaître
Publié par Le Média en 4-4-2 le 6 août 2025
Bill Clinton est à nouveau sur la sellette dans l’affaire Epstein : assigné à comparaître, il doit répondre de ses nombreux liens avec le financier pédocriminel, entre vols privés, visites à la Maison-Blanche et accusations explosives.
Dans l’arène politique américaine, où les scandales éclatent comme des orages d’été, l’affaire Jeffrey Epstein continue de défrayer la chronique. Au cœur de cette tempête, un nom revient avec insistance : celui qui s’amusait à insérer un cigare dans le vagin de Monica Lewinsky, Bill Clinton, ancien président des États-Unis, dont les liens avec le financier déchu, accusé de crimes sexuels sur mineurs, sont scrutés à la loupe. Une récente assignation à comparaître, émise par la commission de surveillance de la Chambre des représentants, promet de raviver les flammes d’une controverse jamais vraiment éteinte. Entre voyages à bord du « Lolita Express », visites à la Maison-Blanche et accusations troublantes, plongée dans une saga où pouvoir, secrets et soupçons s’entremêlent.
Une relation sous les projecteurs
Bill Clinton, 78 ans, a toujours maintenu que ses interactions avec Jeffrey Epstein se limitaient à une vague camaraderie, portée par des projets philanthropiques communs. Pourtant, les faits dressent un tableau plus complexe. Les registres de vol révèlent que Clinton a embarqué à 26 reprises à bord du Boeing 727 d’Epstein, surnommé le « Lolita Express », pour des escapades vers des destinations aussi variées que Brunei, la Norvège ou l’Afrique. Ces voyages, souvent en compagnie de célébrités comme Kevin Spacey ou Chris Tucker, étaient encadrés par des agents des services secrets, selon l’entourage de l’ancien président. Mais les questions persistent : que savait Clinton des agissements d’Epstein ?
Les archives de la Maison-Blanche ajoutent une couche d’intrigue. Entre 1993 et 1996, Epstein s’est rendu à 17 reprises dans l’aile ouest, parfois accompagné de Ghislaine Maxwell, sa complice aujourd’hui incarcérée, ou d’autres figures comme l’héritière norvégienne Celina Midelfart. Une photo de 1993, capturant une poignée de main chaleureuse entre Clinton et Epstein lors d’un événement caritatif, symbolise cette proximité.
Bill and Hillary Clinton, former AGs and FBI directors subpoenaed for Jeffrey Epstein testimony https://t.co/4YqoH3jPJ9 pic.twitter.com/WeqCXY4C79
— New York Post (@nypost) August 5, 2025
Ces visites, souvent liées à des dons d’Epstein pour la rénovation de la Maison-Blanche, soulèvent une question lancinante : était-ce de la philanthropie ou une stratégie pour s’acheter un accès au pouvoir ?
Les accusations de Virginia Giuffre : un témoignage accablant
Virginia Giuffre, figure centrale de l’affaire Epstein, et retrouvée suicidée, a jeté une lumière crue sur ces liens. Dans ses mémoires inédits, The Billionaire’s Playboy Club, elle raconte avoir été recrutée à 17 ans par Maxwell, elle décrit un dîner sur l’île privée d’Epstein, Little Saint James, où Clinton aurait été l’invité vedette, entouré de « deux charmantes jeunes femmes » venues de New York. « L’absence d’Hillary laissait Bill plus libre de ses manières, taquinant les filles avec une aisance désinvolte », écrit-elle. Des allégations explosives, que Clinton a toujours niées, affirmant n’avoir jamais mis les pieds sur cette île.
Un autre témoignage, celui de Johanna Sjoberg, une victime d’Epstein, enfonce le clou. En 2016, elle rapporte une phrase troublante attribuée à Epstein : « Clinton les aime jeunes. » Giuffre a également évoqué une tentative de Clinton pour bloquer un article de Vanity Fair sur Epstein, une accusation démentie par l’ancien rédacteur en chef du magazine, Graydon Carter. Ces révélations, issues d’une plainte pour diffamation contre Maxwell en 2015, continuent de hanter l’ancien président.
Donald Trump : un lien rompu à temps ?
Si Clinton est au cœur des spéculations, Donald Trump, qui fut un temps proche d’Epstein, a pris ses distances bien avant que le scandale n’éclate. Dès les années 2000, Trump avait coupé tout contact avec le financier, conscient des rumeurs entourant ses agissements. Cette rupture, confirmée par des proches de l’ancien président, le place dans une position bien différente de celle de Clinton. Alors que les républicains, menés par la procureure générale Pam Bondi, exigent la publication des « dossiers Epstein », Trump semble à l’abri des accusations les plus graves, bien que son nom apparaisse dans les cercles d’Epstein à une époque révolue.
Un tableau qui intrigue
L’un des détails les plus troublants de cette affaire est un portrait découvert en 2019 dans la résidence new-yorkaise d’Epstein. Intitulée Parsing Bill, cette œuvre de l’artiste Petrina Ryan-Kleid montre Clinton affalé dans le Bureau ovale, vêtu d’une robe bleue et de talons rouges, une image évoquant la robe de Monica Lewinsky dans l’affaire Starr. Était-ce une plaisanterie de mauvais goût ou un symbole de pouvoir ? La présence de ce tableau, repéré par une source du Daily Mail, alimente les spéculations sur la nature de l’influence d’Epstein sur Clinton.
26 vols Lolita Express. 17 visites à la Maison Blanche. Et ce tableau. L’histoire sordide de Bill Clinton avec Epstein est mieux documentée que n’importe quelle autre. Voici pourquoi la partie est peut-être enfin terminée.
Clinton est lié à Epstein depuis des décennies. Il… pic.twitter.com/ABmZI2Xdaz— Les entretiens des patriotes (@dreslincourt) August 6, 2025
Des suicides qui interrogent
L’affaire Epstein est également marquée par des morts suspectes. En 2019, Epstein lui-même est retrouvé mort dans sa cellule, officiellement par suicide. Plus récemment, en avril 2025, Virginia Giuffre se serait suicidée en Australie, laissant derrière elle un vide et des questions sans réponses. Un autre décès troublant est celui de Mark Middleton, un ancien assistant de Clinton à la Maison-Blanche, retrouvé pendu en 2022 dans une ferme de l’Arkansas. La police a conclu à un suicide, malgré l’absence d’arme à feu près du corps, alors qu’une blessure par balle était visible. Middleton, qui avait côtoyé Epstein lors de ses visites à la Maison-Blanche, avait été accusé en 1996 d’abuser de son accès au pouvoir. Ces morts, qualifiées de « suicides » par les autorités, continuent d’alimenter les doutes.
Une assignation à comparaître qui change la donne
La récente assignation à comparaître, visant Clinton, son épouse Hillary, l’ancien directeur du FBI James Comey et l’ancien procureur général Merrick Garland, marque un tournant. Les républicains, s’affichant déterminés à faire la lumière sur les « dossiers Epstein », espèrent que ces témoignages sous serment révéleront de nouveaux éléments. Ces documents, issus notamment de l’affaire Giuffre contre Maxwell, pourraient contenir une « liste de clients » d’Epstein, bien que son existence reste officiellement incertaine. Curieusement ce carnet « perdu » peut être téléchargé non caviardé ici. Clinton, qui regrette dans ses mémoires, Citizen: My Life After The White House, d’avoir croisé la route d’Epstein, se retrouve une fois de plus sur la sellette. Son nom ne figure pas sur le carnet, sauf à la mention « Maison-Blanche »…
Une affaire loin d’être résolue
Alors que les projecteurs se braquent sur Clinton, les démocrates rappellent que l’affaire Epstein touche un large éventail de figures puissantes, et que les accusations doivent être étayées par des preuves solides. Pourtant, entre les voyages en jet privé, les visites à la Maison-Blanche et les témoignages accablants, difficile de croire que tout cela n’était qu’une coïncidence. L’enquête parlementaire, qui s’annonce explosive, pourrait enfin lever le voile sur une vérité longtemps enfouie. Ou, au contraire, ajouter un chapitre de plus à une saga où les réponses se dérobent toujours.

