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Covid-19 : « On ne peut même pas voir s’il fait jour ou nuit », témoigne un Français enfermé en « camp de quarantaine » à Shanghai

NDLR : il n’y a pas si longtemps, c’était considéré comme « complotiste » d’évoquer les camps de quarantaine ! A présent, tous les médias Main Stream en parlent. Article de France Info et reportage vidéo de TF1. Et ça fait froid dans le dos !


Source : France Info

À Shanghai (Chine), les personnes testées positives au Covid-19 sont envoyées dans des centres de quarantaine, où les conditions de vie sont très difficiles. Témoignage d’un Français qui vient de passer sept jours dans l’un de ces centres.

Testé positif au Covid-19 la semaine du 4 avril à son domicile de Shanghai (Chine), Thomas, un Français âgé de 28 ans, a été emmené sans son consentement dans l’un des centres de quarantaine mis en place par les autorités chinoises pour tenter de juguler la reprise de l’épidémie. Il s’agit d’un immense centre de congrès qui a été reconverti en ce que Thomas appelle « un camp de quarantaine ». Le professeur de sport raconte à franceinfo son expérience, qui a duré sept jours.

#Shanghai voilà à quoi ressemble un centre de quarantaine pour les personnes testées positives (merci Thomas) pic.twitter.com/i4PPf4Bwd9— Seb Berriot (@SBerriot) April 12, 2022

Dans ce centre, des centaines de lits en bois sur trois étages sont alignés. Certains sont positionnés côte à côte, d’autres sont séparés par de petites cloisons en plastique. Le centre de quarantaine où Thomas a été transporté est situé juste à côté de l’un des hôtels Hilton de la mégalopole chinoise mais le quotidien à l’intérieur n’a vraiment rien à voir avec celui de l’établissement de luxe. Les conditions de vie y sont éprouvantes.

Lumière et masque en permanence

Adultes, enfants et personnes âgées se mélangent dans ce centre. À cause de la lumière 24 heures sur 24, il est très difficile de trouver le sommeil. « Ce sont des projecteurs industriels allumés jour et nuit qui nous empêchent de dormir. C’est très dur à supporter », explique Thomas. Par ailleurs, il n’y a pas de fenêtre. « On ne peut même pas voir s’il fait jour ou nuit. » Le masque est obligatoire en permanence, y compris pendant le sommeil.

« Les gens présents sont malades. Ils toussent et crachent dans leur poubelle toutes les trois ou quatre secondes. Cela me réveille toute la nuit. C’est pour moi le pire, le bruit des crachats. C’est vraiment répugnant. »

Thomas, Français en quarantaine à Shanghai, à franceinfo

Les conditions d’hygiène sont également précaires. Sans douche à disposition pendant cinq jours, Thomas raconte qu’il s’est lavé au robinet avec une bassine. Il n’y a pas non plus de savon : le Français a dû se contenter de gel hydroalcoolique, notamment pour se laver les cheveux. Pour s’assurer un minimum d’intimité, c’est caché sous sa couverture qu’il changeait ses habits lavés à la main.

« Pas de grande différence » avec une prison

Thomas a vécu sept jours de stress, en pensant à son chat, laissé seul dans son appartement au moment de son évacuation. Dans une ville totalement confinée, personne n’était en mesure de venir dans la résidence pour s’occuper de son animal de compagnie. « C’est extrêmement dur, j’ai même pensé à m’échapper. Je me suis dit que je ne verrais pas une grande différence entre ça et la prison. »

Le Français a malgré tout fini par se raisonner. « Il faut essayer de rester calme, surtout le matin, parce que tout le monde est tendu. » Le Français a pu enfin sortir mardi 12 avril, après avoir été testé négatif à au moins trois reprises. Il a retrouvé son chat, heureusement en bonne santé.

Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-on-ne-peut-meme-pas-voir-s-il-fait-jour-ou-nuit-temoigne-un-francais-enferme-en-camp-de-quarantaine-a-shanghai_5077819.html

Vidéo – Source : TF1

Source vidéo : https://twitter.com/ChineInfernale/status/1513462822633619456

Voir aussi le témoignage vidéo d’une française expatriée à Hong Kong :

https://amp.lefigaro.fr/story/rentree-en-catastrophe-cette-francaise-a-fui-hongkong-et-sa-folie-sanitaire-14954


Insalubrité, manque d’intimité… Des conditions déplorables dans des camps de quarantaine à Shanghai

Publié le 13-04-22

Depuis près de deux semaines, plus de 25 millions d’habitants sont confinés chez eux à Shanghai suite à une nouvelle hausse des contaminations au Covid-19. En effet, la métropole chinoise applique la stratégie « zéro-Covid », qui consiste à limiter un maximum les contacts des habitants, à les obliger à des tests de dépistage quotidiens et à isoler toute personne dès l’apparition de premiers symptômes.

Ainsi, les Chinois testés positifs au Covid sont envoyés dans des camps de quarantaine le temps de leur maladie. Si l’existence même de ses camps peut légitimement être remise en question en regard de la liberté de mouvement, les conditions de vie de ces derniers sont encore plus questionnables.

Une Chinoise de 20 ans a témoigné de son calvaire auprès de nos confrères de HLN. « Je suis restée 13 jours dans un camp. C’est un nid à virus », débute-t-elle.

« À mon arrivée, on m’a donné un bracelet avec un numéro d’identification. Comme si nous étions du bétail ! », s’indigne-t-elle. « Il n’y avait pas de médicaments, pas de désinfection… L’intimité faisait également défaut partout. Il n’y avait pas de douches, les toilettes étaient si sales qu’elles étaient inutilisables et tout puait », déplore-t-elle.

« Le monde doit voir ce qui se passe ici »

« Les gens dormaient dans les poubelles. Et les lumières étaient allumées toute la nuit », poursuit-elle.

« Le monde doit voir ce qui se passe ici », conclut la jeune femme.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos amateurs témoignent de l’horreur de ces camps. Sur des images publiées sur Twitter, on peut ainsi voir une femme, visiblement en état de détresse psychologique, hurler et taper sur son lit.

D’autres images font état de toilettes complètement bouchées, avec des excréments débordant des latrines. 

Source : https://www.dhnet.be/actu/monde/insalubrite-manque-d-intimite-des-conditions-deplorables-dans-des-camps-de-quarantaine-a-shangai-6256aa0f7b50a67460c6ebd7


Plus de 200 000 personnes dans les camps d’isolement 

Les malades ou cas contacts, avec ou sans symptômes, sont emmenés de gré ou de force dans des camps d’isolement« Il y a plus de 40 personnes dans le bus, y compris des enfants et des personnes âgées. Nous avons roulé toute la nuit sans boire ni manger », s’écrit une femme. Plus de 200 000 malades patientent dans ces lieux de quarantaine aux conditions spartiates. Le gouvernement chinois n’a de son côté pas l’intention de plier. « Nous devons maintenir cette politique zéro Covid, et nous devons le faire sans relâche, et sans aucune hésitation », commente Zheng Junhua, directeur d’un hôpital de campagne. De nombreuses autres villes chinoises sont concernées par le confinement, précise Arnauld Miguet, de France Télévisions Chine. 

Source : France Info https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/covid-19-en-chine-le-ras-le-bol-des-habitants-confines-de-shanghai_5078284.html