Emmanuel Macron annonce l’instauration d’un service national « purement militaire » et volontaire dès 2026
Publié par BFM TV le 27 novembre 2025
Dès l’été prochain [2026], un nouveau service militaire volontaire sera instauré en France avec comme objectif, d’ici 2035, d’accueillir chaque année 50.000 jeunes dans les rangs de l’armée. Ces volontaires participeront à l’ensemble des postes de l’armée et seront déployés sur le territoire français uniquement.
« Un nouveau service national va être institué ». 28 ans après la fin de la conscription obligatoire ordonnée en 1997 par Jacques Chirac, la France va réinstaurer « progressivement dès l’été prochain » un service national « purement militaire » et volontaire, annonce ce jeudi 27 novembre [2025] Emmanuel Macron.
Ce nouveau service national concernera des volontaires dont « le cœur sera constitué par les jeunes âgés de 18 à 19 ans ». Ces futurs recrues des armées françaises « ne serviront que sur le territoire national », qu’il soit métropolitain et des outre-mer.
« Les jeunes serviront pendant une durée de dix mois, avec une formation initiale d’un mois », détaille le président de la République.
La journée défense et citoyenneté devient une journée de mobilisation
Afin de repérer les futurs candidats au nouveau service militaire, « la journée défense et citoyenneté deviendra journée de mobilisation » explique Emmanuel Macron. C’est lors de cette journée que les jeunes pourront « exprimer leur volontariat ».
L’ambition affichée par l’Élysée est forte : 3.000 jeunes espérés dès 2026, 10.000 en 2030 et jusqu’à 50.000 par an à l’horizon 2035. « Nous comptons rester l’armée la plus efficace d’Europe », tranche le président Macron.
« En cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser de faire appel au delà des seuls volontaires, à ceux dont les compétences auront été repérées durant cette journée de mobilisation, et alors le service national deviendrait obligatoire », indique aussi le chef des armées.
Le président de la République estime que l’armée n’a « plus vocation à encadrer et accueillir la totalité d’une classe d’âge de 600.000 à 800.000 jeunes » par an. L’idée de rétablir le service militaire obligatoire pour tous n’est « portée que par ceux qui méconnaissent la réalité de nos armées et les missions qui leur sont confiées ».
Toutefois, Emmanuel Macron ajoute que « nous avons besoin de mobilisation », que « la jeunesse a soif d’engagement » et se dit « prête à se lever pour la patrie » dans un contexte de tensions et de guerre à l’internationale, l’Ukraine et la Russie en premier plan.
Publié par BFM TV le 27 novembre 2025
Volontariat, formation, 800 euros par mois… À quoi ressemblera le nouveau service militaire annoncé par Emmanuel Macron ?
Le président Emmanuel Macron a dévoilé ce jeudi 27 novembre [2025] les contours du nouveau service militaire volontaire. Cet engagement, d’une durée de dix mois, concerne les jeunes de 18 à 25 ans. Ils pourront servir sur le territoire national dans tous les corps de l’armée, gendarmerie et pompiers militaires inclus.
En déplacement au sein de la 27e Brigade d’infanterie de montagne de Varces-Allières-et-Risset, Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes du nouveau service militaire volontaire.
Dès l’été 2026, 3.000 jeunes seront choisis pour effectuer le service militaire national, avec pour objectif d’atteindre 10.000 jeunes incorporés en 2030, puis 50. 000 jeunes en 2035.
• Un service national volontaire
« Le service national s’adressa aux jeunes Français et Française majeures qui auront exprimé leur volontariat lors de la journée Défense et citoyennêté qui deviendra Journée de mobilisation en se recentrant sur les fondamentaux », a annoncé Emmanuel Macron, ajoutant que « le cœur (du service national) sera constitué par les jeunes âgés de 18 à 19 ans ».
Toutefois, « en cas de crise majeure », le Parlement pourra « autoriser de faire appel, au-delà des seuls volontaires à ceux dont les compétences auront été repérées lors de cette journée de mobilisation ». Un « cas exceptionnel », a précisé le président de la République.
Tous les volontaires ne seront pas engagés dans le service national : les armées sélectionneront « parmi eux les plus motivés et ceux qui répondent le mieux à leurs besoins », a poursuivi Emmanuel Macron. « Ils serviront sous statut militaire, seront dotés d’un uniforme, d’une solde, d’un équipement. »
• Une durée de dix mois
Les jeunes volontaires du service national « serviront pendant dix mois », ce qui correspond selon le président de la République à une « année de césure » et « s’inscrit parfaitement dans la vie de nos jeunes ».
Ils recevront une formation initiale d’un mois où il apprendront « l’ensemble les rudiments de la vie militaire, acquerront l’esprit de discipline, se formeront au maniement des armes, à la marche au pas, aux chants et à l’ensemble des rituels qui nourrissent l’infanterie de nos armées et concours à la grandeur de la nation », a détaillé Emmanuel Macron.
Ils effectueront ensuite des missions au sein d’une unité militaire pendant neuf mois « en fonction de ses besoins opérationnels » de l’unité.
• Des missions sur le territoire national
Les jeunes du service national serviront uniquement sur le « territoire national », a insisté Emmanuel Macron.
« Le service national, c’est le territoire national car c’est la mobilisation pour nous défendre », a déclaré le chef de l’État.
« Si le service national commencera dès 2026, les jeunes pourront exprimer en 2027 le souhait d’effectuer leur service national au sein de la gendarmerie nationale, au sein de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et du bataillon des marins-pompiers de Marseille, qui sont également sous statut militaire », a annoncé Emmanuel Macron.
• 800 euros par mois
Les volontaires du service national seront rémunérés 800 euros par mois minimum. Ils seront logés, nourris et équipés, a indiqué l’Élysée. Sans préciser le calendrier, Emmanuel Macron a annoncé la construction de « d’hébergement et des infrastructures » pour accueillir ces jeunes volontaires.
L’ensemble de cet effort de défense sera financé par l’actualisation de la loi de Programmation militaire 2026-2030 qui prévoit un budget supplémentaire de plus de 2 milliards d’euros pour le service national.
La ministre des armées, Catherine Vautrin, devra confirmer les conditions dans lesquelles les candidatures pourront être déposées à compter de mi janvier 2026.
Jusqu’à 50.000 jeunes, des hébergements, 800 euros par mois… Emmanuel Macron annonce que le nouveau service militaire va coûter « plus de 2 milliards d’euros »
Publié par BFM TV le 27 novembre 2025
Emmanuel Macron a expliqué que le nouveau service national sera financé par une actualisation de la loi de programmation militaire. Un budget de 2,3 milliards d’euros sera prévu, dont 1,4 milliard sera dédié aux infrastructures.
Un nouveau service national purement militaire sera institué dès l’été prochain [été 2026], a annoncé Emmannuel Macron, ce jeudi 27 novembre [2025]. Il doit concerner 3.000 jeunes volontaires dès l’été 2026. Ce programme « sera financé par l’actualisation de la loi de programmation militaire 2026-2030, qui prévoit un budget supplémentaire de plus de 2 milliards d’euros pour le service national », a précisé le chef de l’État.
« C’est un effort important. Il est indispensable », a poursuivi Emmanuel Macron.
L’Élysée entend progressivement étendre le dispositif à 50.000 jeunes, toujours sur la base du volontariat, en 2035. Ces volontaires seront rémunérés 800 euros par mois minimum, hébérgés, nourris et équipés, indique l’Elysée. Selon les informations de BFMTV, la solde ne sera pas prise en compte pour le calcul des bourses étudiantes, pour ne pas les pénaliser. Ces jeunes seront sous statut militaire et bénéficieront d’une réduction de 75% sur leurs trajets SNCF.
« Il nous faut dès maintenant commencer à construire des hébergements, des infrastructures pour que nos jeunes soient accueillis correctement dans les garnisons », a estimé le président. Selon nos informations, un crédit de 2,3 milliards d’euros sera prévu pour le service national dans la loi de programmation militaire, dont 1,4 milliard d’euros sera consacré à la construction et à l’amélioration des infrastructures de l’armée. Pour la seule année 2026, le coût est estimé à 100 millions d’euros.
Actualisation de la LPM « à la fin de l’automne »
Une actualisation de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-230 va être présentée « d’ici la fin de l’automne » et sera débattue au Parlement afin de permettre « l’accélération du réarmement » du pays, avait affirmé fin octobre [2025] la ministre des Armées Catherine Vautrin. L’actualisation de la LPM, qui prévoit 413 milliards d’euros pour les armées entre 2024 et 2030, est rendue nécessaire par une rallonge budgétaire supplémentaire souhaitée par le président Emmanuel Macron de 3,5 milliards d’euros en 2026 et d’une autre de 3 milliards en 2027. Le projet de budget pour 2026, qui reflète cette « surmarche » de 3,5 milliards d’euros pour la défense, s’élève à 57,1 milliards d’euros, en hausse de 13%.
« Nous avons incontestablement changé d’ère et il faut en tirer toutes les leçons pour notre réarmement », avait plaidé la ministre.
« Nos compétiteurs comme nos partenaires réarment à un rythme au moins aussi élevé que le nôtre », en premier lieu face à la menace que fait peser la Russie sur la sécurité du continent européen, a-t-elle ajouté. En 2026, « on devrait être au-dessus de 2,2% » du PIB consacré à la défense, selon elle. Les pays de l’Otan, dont la France se sont engagés à allouer d’ici 2035 « au moins 3,5% du PIB » à leurs dépenses militaires et 1,5% supplémentaire à la sécurité au sens large.


