
Entretien exclusif de Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque, avec Steve Bannon : le plan mondialiste contre l’Église
NDLR : cette interview a eu lieu avant l’élection du Pape Léon XIV. Nous la reproduisons ici parce que nous partageons la plupart des points de vues exprimés, notamment ceux sur l’Église Profonde et l’infiltration des mondialistes dans l’Église. Nous avons cependant un point de désaccord avec Mgr Vigano au sujet de Vatican II. Notre point de vue, à ce sujet, est très bien résumé par Maria Simma dans l’extrait que nous reproduisons ci-dessous :
Question à Maria Simma : Quel est votre sentiment sur Vatican II ?
Oui, il est vrai que beaucoup de ces questions modernes sont apparues à l’époque de Vatican II, mais ces changements n’avaient rien à voir avec l’esprit du Concile lui-même. Il y avait beaucoup de bien dans Vatican II et le Saint-Esprit était très certainement à l’œuvre avec force dans ce Concile. Par exemple, il était très bon de commencer à reconnaître Dieu plus clairement dans les autres confessions; et cet amour œcuménique a été un sujet très discuté au Concile. Cependant, comme cela arrive toujours lorsqu’il s’agit de lieux, de personnes ou d’événements saints, Satan est là qui rôde à l’extérieur des murs pour attaquer, diviser, et provoquer des perturbations chaque fois que cela est possible sur la périphérie, pour essayer d’affaiblir l’essentiel qui est au centre. Et les agents de Satan, pour être plus précis, sont beaucoup plus persistants et bien mieux organisés que les catholiques. […] Quant à toutes ces autres modernisations que les gens s’imaginent bien à tort être les fruits bénis du Concile, je peux vous assurer qu’ils ne l’étaient pas et que les francs-maçons les ont organisés bien avant dans la seule intention d’affermir l’emprise de Satan sur l’Église. […] Paul VI lui-même a dit après le Concile que les fumées de Satan avaient pénétré le Temple de Dieu avec l’intention d’étouffer les fruits du Concile. Combien il avait raison !
Source : Dernières révélations de Maria Simma – pages 115 à 117
Publié par MPI le 14 mai 2025
« Benoît XVI a été contraint de démissionner ; au Conclave, Jorge Mario Bergoglio a été élu et ce Jésuite Argentin a effectivement exécuté les ordres reçus. »
Steve Bannon : Récemment, un groupe de catholiques américains a demandé au président Trump d’enquêter pour savoir si le gouvernement américain était impliqué dans la séquence d’événements qui a conduit à la démission du Pape Benoît XVI le 11 février 2013 et au Conclave qui a élu le Pape François Ier le 13 mars 2013. Vous avez récemment demandé au directeur de la CIA de Trump d’« enquêter sur le plan de l’état profond visant à éliminer Benoît XVI ». Pensez-vous que l’administration Obama/Biden s’est immiscée dans l’abdication du Pape Benoît XVI et l’élection de Jorge Bergoglio ? Si oui, pourquoi ?

Carlo Maria Viganò : Si nous ne parlions pas de l’Église – ou plutôt du Vatican – mais de n’importe quel État, personne ne douterait de l’évidence d’un coup d’État. D’autre part, nous savons que l’état profond s’est immiscé à plusieurs reprises dans le gouvernement de nombreuses Nations, et qu’il continue de le faire par l’intermédiaire de ses émissaires (le 28 avril dernier, le Cardinal Burke a dénoncé la tentative du ‘‘président’’ Macron de faire pression sur le Collège des Cardinaux pour éviter l’élection d’un Pape conservateur qui remette en question la politique de l’Union Européenne).
D’après les courriels de John Podesta publiés par Wikileaks, nous savons que le plan adopté dans la sphère civile pour fomenter des « révolutions de couleur » a été reproduit en tout point également dans la sphère ecclésiastique.
Le modus operandi est le même : l’état profond finance mouvements idéologiques et groupes de pression sociale par l’intermédiaire de l’USAID et d’autres agences gouvernementales pour simuler la dissidence contre le Magistère de l’Église Catholique et être ainsi en mesure de faire pression sur la Hiérarchie pour qu’elle adopte des réformes dans une direction progressiste. Dans le même temps, la partie de la Hiérarchie qui est complice de cette opération subversive se sert de cette dissidence « virtuelle » pour légitimer les réformes que personne ne demande : sacerdoce féminin, légitimation de la sodomie, démocratisation apparente de l’autorité par la « synodalisation » de la Papauté monarchique, etc.
Tout est donc basé sur la fausse prémisse qu’il y a un problème (alors qu’il est créé artificiellement et qu’il n’est absolument pas perçu par le peuple chrétien), auquel il faut remédier par la solution proposée (qui, dans des conditions ordinaires, ne pourrait même pas être prise en considération).
Ces ingérences dans le gouvernement de l’Église Catholique en sont venues à théoriser la nécessité de remplacer le Pontife régnant, Benoît XVI, par un émissaire de l’état profond qui mettrait à exécution leur plan subversif. Et c’est exactement ce qui s’est passé peu de temps après : Benoît XVI a été contraint de démissionner ; au Conclave, Jorge Mario Bergoglio a été élu et ce Jésuite Argentin a effectivement exécuté les ordres reçus. Je voudrais aussi souligner, au passage, que dans le contexte de ce scénario inquiétant, se profile comme un élément constant l’appartenance commune des protagonistes du coup d’État à l’élite pédophile : d’Obama à McCarrick, la Clinton, John Podesta et les Biden…
Il est donc absolument essentiel que la nouvelle Administration américaine – dans laquelle le Vice-président JD Vance est un Catholique pratiquant – enquête sur ces aspects et mette en lumière les responsabilités des Administrations précédentes, dont nous savons qu’elles ont été complices et promotrices non seulement du coup d’État du Vatican, mais aussi d’autres opérations similaires – je pense tout d’abord à la fraude électorale de 2020.
Une fois que les preuves et les noms des coupables seront disponibles, la Hiérarchie catholique ne pourra pas ignorer des faits d’importance politique, sous prétexte qu’il s’agit de questions canoniques.
Steve Bannon : Selon vous, qui a joué un rôle central dans ce coup d’État ? Comment les preuves d’une ingérence étrangère dans une élection papale affecterait-elle l’Église Catholique sur le plan pratique et canonique ?
Carlo Maria Viganò : Ce coup d’État fait partie d’un coup d’État mondial organisé par le lobby subversif de la Gauche Woke (sur le front idéologique) et le Forum Économique Mondial (sur le front financier). L’objectif est la destruction de toutes les formes de résistance à l’établissement du Nouvel Ordre Mondial, l’établissement de gouvernements totalement contrôlés par une élite de technocrates et la constitution d’une nouvelle Religion de l’Humanité qui donne des fondements doctrinaux et moraux à la dystopie mondialiste. Dans l’esprit de ces criminels voués à l’Antéchrist – car c’est du règne de l’Antéchrist dont il s’agit – Bergoglio devait constituer le premier « Pape » de la nouvelle église œcuménique et synodale préparée depuis Vatican II. Et c’est précisément à cause de cette hétérogénéité totale, même par rapport à ses Prédécesseurs immédiats (même les plus progressistes), que Bergoglio ne peut pas être considéré comme Pape de l’Église Catholique.
Il est évident que, lorsque cette ingérence dans l’élection du Pape serait démontrée, cela entraînerait la nullité de l’élection et l’illégitimité du Pontificat de Bergoglio. Il s’agirait à toutes fins utiles d’une grande réinitialisation, car cela annulerait tous les actes de magistère et de gouvernement de Bergoglio, des encycliques hérétiques aux nominations d’évêques et de cardinaux.
Avant le début du Conclave, il est indispensable de vérifier que les membres du Collège des Cardinaux sont effectivement légitimes, car celui qui est élu Pape par le Conclave verrait autrement sa légitimité compromise.
Steve Bannon : Le 1er juillet 2025, l’archidiocèse de Détroit, sur ordre du nouvel archevêque Edward Weisenburger, fermera 28 églises florissantes dans lesquelles se célèbre la Messe en latin. Quels conseils donneriez-vous aux Catholiques traditionnels qui assistent à ces Messes ? Avec la suppression généralisée des Messes en latin aux États-Unis et dans le monde, comment les Catholiques devraient-ils réagir ? Devraient-ils résister ?
Carlo Maria Viganò : La haine de la Messe traditionnelle est l’une des caractéristiques des ennemis du Christ. Cette haine est certainement motivée par le fait que la Messe tridentine ne laisse aucune place aux erreurs et aux hérésies qui s’opposent aux vérités du Dogme Catholique.
Il est significatif que ce soient précisément les évêques et les cardinaux, obnubilés de manière obsessionnelle par la « synodalité », qui foulent aux pieds la volonté de millions de Catholiques qui ne demandent qu’à pouvoir avoir la messe de toujours. Cela met en lumière la tromperie de ceux qui se remplissent la bouche de slogans ronflants sur la participation active des fidèles (actuosa participatio) et sur le rôle des laïcs dans l’Église – tant proclamés depuis le Concile – dans le seul but de retirer l’autorité aux bons évêques et de la transférer à de nouveaux tyrans.
Les fidèles Catholiques – et avec eux les prêtres, les évêques et les religieux – ont le droit de ne pas être dépouillés de la Messe Apostolique, que Notre-Seigneur a confiée à l’Église pour être conservée et transmise sans modifications arbitraires. Ce droit existait avant l’imposition du Novus Ordo par Paul VI, et a été réaffirmé par le Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, et ce n’est pas une coïncidence si Bergoglio l’a pratiquement supprimé avec Traditionis Custodes.
Je rappelle aux Catholiques que l’un des moyens les plus efficaces de contraindre leurs Pasteurs est de n’attribuer les offrandes qu’aux Diocèses et aux communautés où la possibilité de rester Catholiques leur est vraiment donnée. Lorsque Leurs Excellences se retrouveront sans l’argent des fidèles, d’une part, et sans les financements gouvernementaux de l’USAID, d’autre part, ils seront obligées de choisir ce qu’il aurait été de leur devoir de faire dès le début.
Steve Bannon : En 2023, l’administration Biden, par l’intermédiaire du FBI, a lancé une campagne contre les Catholiques traditionnels assistant à la messe en latin, les qualifiant d’« extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique (RMVE), en catholiques traditionalistes radicaux (RTC), une idéologie qui présente presque certainement des opportunités pour l’atténuation des menaces en explorant de nouvelles voies pour reconstruire et développer les sources ». Pourquoi pensez-vous que les forces de l’ordre fédérales cibleraient les Catholiques traditionnels pacifiques en tant qu’extrémistes violents ? Quelle pourrait être la raison pour laquelle la police cible systématiquement les participants à la messe en latin ? Ce harcèlement pourrait-il provenir de Traditionis Custodes de Bergoglio et de sa suppression de la messe en latin? Y a-t-il un lien ?
Carlo Maria Viganò : Saint Pie X disait que les vrais Catholiques sont ceux qui sont fidèles à la Tradition, et il avait parfaitement raison, à tel point qu’ils sont aussi les seuls à ne pas plaire aux ennemis de l’Église, tandis que les soi-disant « catholiques adultes », les progressistes, les catholiques libéraux, les catholiques woke sont très appréciés. Si Bergoglio a réussi à gagner autant d’admiration de la part de ceux qui détestent l’Église Catholique et la Papauté, c’est parce que l’élite le considère comme l’un des leurs, tout aussi révolutionnaire, tout aussi imprégné de philanthropie maçonnique, tout aussi œcuménique, syncrétiste, inclusif, green et woke.
Nous sommes arrivés au paradoxe dans lequel le pouvoir civil usurpé par les traîtres de l’état profond est allié au pouvoir religieux usurpé par les traîtres à l’église profonde. Il n’est donc pas surprenant que le bras séculier vienne en aide à l’église bergoglienne, en ciblant les ennemis de Bergoglio – c’est-à-dire les vrais Catholiques – parce qu’il les considère également comme des ennemis de la société woke et de l’élite mondialiste.
Aujourd’hui, cependant, avec l’élection de Donald Trump aux États-Unis d’Amérique, la machine infernale du Nouvel Ordre Mondial s’est en quelque sorte enrayée, sapant un système de corruption, de conflits d’intérêts et de chantages qui semblait fonctionner parfaitement. Lorsque l’état profond perd le pouvoir dans la société civile, l’église profonde recule également dans l’Église Catholique, parce qu’elles sont les deux faces d’une même médaille. C’est aux citoyens et aux fidèles de soutenir les bons dirigeants et les bons Pasteurs, afin qu’ils puissent enfin faire justice de ce coup d’État mondial qui menace l’humanité entière.
Steve Bannon : Quel a été l’impact sur les pays catholiques, comme l’Irlande, de l’invasion massive d’immigrants en provenance de pays islamiques ? Cet afflux de migrations incontrôlées fait-il partie d’un plan stratégique mondialiste visant à éradiquer le Christianisme ? Est-ce le résultat d’une perte de foi ? Vatican II a-t-il eu un impact sur la déchristianisation de l’Europe ? Pourquoi Bergoglio devrait-il soutenir la destruction de la culture chrétienne en Europe et ailleurs avec les frontières ouvertes ?
Carlo Maria Viganò : Une lutte historique est en cours entre le Bien et le Mal, entre Dieu et Satan, entre ceux qui reconnaissent le Christ comme Roi et ceux qui travaillent au contraire pour l’établissement du royaume de l’Antéchrist. Cette lutte arrive à sa phase finale, mais elle a été préparée depuis un certain temps, surtout depuis que les ennemis du Christ se sont organisés en une anti-église, c’est-à-dire dans la Franc-Maçonnerie, qui est intrinsèquement anti-catholique, parce qu’elle est antichristique et vouée à Satan. Le but de la Franc-Maçonnerie – et donc du Nouvel Ordre Mondial – est l’effacement du Christ par l’effacement de la société chrétienne, de la culture chrétienne, de la civilisation chrétienne et, bien sûr, de la Religion Catholique.
Satan n’accepte pas la défaite que lui inflige Notre Seigneur sur le Golgotha et, incapable de vaincre Celui qui l’a déjà vaincu pour toujours, il se venge des hommes, essayant d’en entraîner le plus possible en enfer.
Pour effacer la présence du Christ de la vie de chacun de nous, il est nécessaire d’agir sur plusieurs fronts : le public et le privé, celui de la famille et celui de l’éducation, celui de la culture et du divertissement, de la science et de la finance. Toutes nos actions – qui, dans une société chrétienne, sont orientées vers le Bien – doivent donc être corrompues au point de rendre presque impossible à quiconque de faire de bonnes actions, de suivre l’Évangile, d’obéir aux Commandements, de transmettre les principes de notre Foi et de notre Morale. Il ne s’agit pas seulement de nous faire accepter comme légitime le fait que d’autres peuvent légitimement faire le mal – par exemple avec l’avortement – mais de faire en sorte que nous nous sentions coupables parce que nous persistons à ne pas vouloir faire le mal, à ne pas considérer comme un droit humain le fait de déchirer une créature innocente dans le ventre de sa mère ou de mutiler un adolescent avec la transition de genre. C’est la mentalité de « Qui suis-je pour juger ? » que Bergoglio a traduit en principe moral dès le début de son « pontificat »
Pour parvenir à cette destruction de tout principe religieux, cependant, il était nécessaire d’avoir la Hiérarchie catholique de son côté, de sorte que l’Église de Rome – notoirement anti-révolutionnaire, antilibérale et anti-maçonnique – devienne l’alliée et la complice de ceux qu’elle considérait jusqu’à hier comme ses ennemis les plus redoutables. Sans les condamnations par les Papes de la Franc-Maçonnerie, du libéralisme, du matérialisme athée, du modernisme, l’Église pouvait et devait devenir – dans le plan de la Franc-Maçonnerie – non plus la gardienne de la Vérité contre l’erreur, mais le propagateur de l’erreur contre la Vérité, utilisant son autorité spirituelle pour perdre des âmes. Le Concile Vatican II a servi précisément dans ce but : saper les principes traditionnels et insinuer dans l’Église Catholique les principes révolutionnaires contre lesquels l’Église s’était toujours battue avec acharnement. L’œcuménisme de Vatican II a jeté les bases doctrinales de l’immigrationnisme, parce que c’était la prémisse nécessaire pour légitimer l’invasion incontrôlée de l’Europe par des hordes de musulmans, sans susciter de réaction de la part des peuples envahis.
Nos gouvernants, civils et religieux, nous ont trahis, nous ordonnant d’accueillir ceux qui représenteront bientôt la majorité de la population en âge de porter les armes et que des lois absurdes enrôlent même dans nos forces armées. Nous sommes confrontés à une substitution ethnique imposée par l’élite subversive de l’ONU et de l’Union Européenne : une islamisation forcée dans laquelle certains gouvernements vont jusqu’à emprisonner leurs propres citoyens parce qu’ils se plaignent de la dégradation et de la criminalité importées par les nouveaux barbares, et à absoudre systématiquement tout immigrant, quelle que soit la gravité de ses crimes. Il est évident que dans ce plan de destruction sociale, la complicité de l’église bergoglienne a été décisive, et pour cela il devra répondre devant Dieu et le tribunal de l’histoire.
Et ce n’est pas tout. Les musulmans qui viennent en Europe en croyant qu’ils peuvent la soumettre à la charia ne savent pas qu’il y a un troisième protagoniste – que nous connaissons bien – qui provoque intentionnellement un affrontement ethnique et religieux entre le Christianisme et l’Islam, de sorte qu’une guerre civile et religieuse dans les pays occidentaux légitime de nouvelles restrictions aux libertés fondamentales et permette l’interdiction de toute forme de culte extérieur, au nom du « respect mutuel ».
Steven Bannon : Au cours de votre longue carrière de diplomate du Vatican, avez-vous jamais vu un Pape dénigrer publiquement un leader politique, comme l’a fait Bergoglio, lorsqu’il a qualifié Trump de « non-chrétien » au milieu d’une campagne politique ? Pensez-vous que cette déclaration faisait partie d’une stratégie mondialiste visant à saper l’élection de Trump ou simplement d’une opinion personnelle de Bergoglio ?
Carlo Maria Viganò : Bergoglio a démontré d’être totalement étranger à la Papauté Romaine non seulement dans les aspects doctrinaux, moraux et liturgiques, mais aussi dans les aspects les plus banals, de la façon dont il s’habillait au langage qu’il adoptait. Au Vatican, il était connu pour ses explosions de fureur et ses expressions vulgaires récurrentes. Chaque geste de Bergoglio avait pour but de susciter l’embarras et le scandale, d’enfreindre le protocole, de créer un précédent pour de nouvelles violations plus graves du cérémonial. Sa manière de parler apparemment spontanée lui a permis d’ôter toute formalité – et donc toute autorité – aux déclarations du Pape et de les attribuer à lui-même, de sorte que ce n’est pas le Pape qui parle, mais lui-même. En même temps, les énormités et les inepties que nous l’avons entendu prononcer – y compris les attaques même pas dissimulées contre le Président Trump – ont toujours eu l’« excuse » de ne pas faire officiellement partie des documents pontificaux, afin de faire passer le message sans avoir à en assumer l’entière responsabilité. Un double discours qui répugne aux Catholiques et qui démontre une fois de plus que Bergoglio lui-même considérait sa propre « papauté » comme une propriété qu’il se considérait autorisé à utiliser contre la Papauté catholique.
Bergoglio nous a été imposé en tant que pape de l’élite, en tant que chef de l’anti-église mondialiste, et en tant que tel, il a toujours exigé obéissance et soumission. Il a été le prédicateur de l’indifférentisme religieux, du relativisme moral, des revendications paupéristes de l’église amazonienne, du lobby LGBTQ. Quand Bergoglio ouvrait la bouche, c’était le ventriloque de Davos qui parlait. Ses condamnations ne sont pas des condamnations catholiques, tout comme ses endorsment (soutiens) aux dictateurs, aux criminels, aux avorteurs et aux pervers de toutes sortes ne représentent pas une approbation catholique. Être l’objet des invectives de Bergoglio est donc une source de fierté, et les Catholiques américains l’ont très bien compris, votant pour Trump malgré la propagande des Jésuites, de l’USCCB et des ONG soi-disant catholiques.
Steven Bannon : Quelle est la meilleure façon de gérer la crise actuelle dans l’Église Catholique créée par le régime tumultueux de Jorge Bergoglio pendant douze ans ? Compte tenu du prochain Conclave, quelles actions les Cardinaux électeurs devraient-ils prendre pour éviter de répéter le régime de Bergoglio ? Avez-vous des raisons de croire qu’une Mafia de Saint-Gall 2.0 manipulera le Conclave pour élire un candidat qui poursuivra la destruction synodale radicale de l’Église catholique ?
Carlo Maria Viganò : Ce que Bergoglio et ses complices ont réussi à faire au cours de ces douze années constitue un désastre aux proportions immenses, même si la destruction de l’édifice catholique a commencé bien plus tôt. Bergoglio a poussé à l’extrême les principes de Vatican II : sa synodalité est la version actualisée de la collégialité épiscopale de Lumen Gentium. C’est pourquoi Bergoglio s’est toujours considéré avec orgueil comme un exécuteur fidèle du Concile, du moment que lui-aussi – comme Bergoglio – a réussi à s’imposer par voie postorale, précisément au moment où il se déclarait dogmatiquement non contraignant pour les fidèles catholiques.
Le plus grand dommage accompli par Bergoglio est en termes de nominations : toute la Curie Romaine et les Conférences Épiscopales sont infestées de ses courtisans, y compris les héritiers de McCarrick et les Jésuites. Ce lobby subversif a jeté le masque, ce qui a ouvert les yeux de nombreuses personnes qui ne sont plus disposées à ratifier les décisions d’une autorité qui ne répond ni à Dieu ni au corps ecclésial.
Pour résoudre la crise actuelle, il est d’abord nécessaire d’enquêter sur l’ingérence dans le Conclave de 2013, afin de déterminer si l’élection de Bergoglio a été manipulée par l’état profond américain et la Mafia de Saint-Gall. Si cela était vrai, Bergoglio n’aurait jamais été Pape et donc les 136 électeurs actuels (un nombre supérieur à celui indiqué par les règlements du Conclave) tomberaient à 28 c’est-à-dire uniquement ceux créés par Jean-Paul II et Benoît XVI. La légitimité canonique retrouvée du Conclave donnerait plus d’autorité au Pape élu, qui n’aurait plus de doute sur sa nomination. Tant que les ombres qui pèsent sur la légitimité de Bergoglio ne seront pas dissipées, le Conclave verra son autorité compromise.
Steve Bannon : À votre avis, quelle est la grande menace à laquelle les États-Unis sont confrontés aujourd’hui ?
Carlo Maria Viganò : La menace la plus sérieuse qui pèse sur les États-Unis d’Amérique est de ne pas tirer la leçon de ce qui s’est passé jusqu’à présent. Que les citoyens ne se rendent pas compte du danger auquel ils ont échappé en élisant Donald Trump et non Kamala Harris. Que le gouvernement se laisse intimider par les lobbies internationaux et adoucit les réformes qui ne peuvent être reportées, à commencer par le pouvoir excessif des multinationales notamment vis-à-vis des citoyens. Il ne suffit pas de lutter contre les manifestations les plus folles de l’idéologie woke: nous devons reconstruire, et reconstruire à partir de la famille, de la morale, de la Religion, de la culture. Il est nécessaire de redémarrer un modèle social conforme au dessein de Dieu et à la loi de l’Évangile. Et nous devons enseigner à nos enfants à se battre et à mourir pour les droits de Dieu, avant les prétendus droits de l’homme. Nous devons apprendre qu’il est insensé pour l’homme de devenir dieu, alors que Dieu s’est fait homme et s’est offert lui-même pour nous. Seule une Nation qui se reconnaît under God peut espérer prospérer, parce que tout ce dont elle a besoin vient de Dieu et que le Seigneur bénit toujours ceux qui le craignent et le servent.
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque, Ancien Nonce apostolique aux États-Unis d’Amérique
30 avril 2025, S. Catharinæ Senensis Virginis
© Traduction de F. de Villasmundo pour MPI relue et corrigée par Mgr Viganò
