Nouveau service militaire : âge, mobilisation, solde, uniforme… Ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Publié par Le Parisien le 27 novembre 2025
Le président de la République a détaillé les conditions du nouveau service militaire volontaire, qui se mettra en place dès l’été 2026.
Un service de dix mois, pour les jeunes majeurs volontaires et « motivés ». Depuis les Alpes, le président Emmanuel Macron a dévoilé, ce jeudi [27 novembre 2025], les détails d’un nouveau service militaire volontaire censé répondre aux besoins des armées, au moment où l’exécutif et l’état-major mettent en garde contre les menaces russes et les risques accrus de conflit, quitte à enflammer le débat politique. Voici ce qu’il faut retenir des annonces du chef de l’État.
Un service national « dès l’été prochain »
Comme prévu, Emmanuel Macron a annoncé l’arrivée d’un « nouveau service national », « progressivement, dès l’été prochain ». Il « concernera seulement des volontaires et le cœur sera constitué par des jeunes âgés de 18 à 19 ans », a expliqué le président, lors d’un déplacement auprès de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère. D’autres futurs aspirants, âgés jusqu’à 25 ans, pourront aussi candidater et seront sélectionnés sur la base de leur spécialisation (ingénieurs, infirmiers, traducteurs…).
Les jeunes volontaires devront exprimer leur envie de faire ce service lors de leur journée défense et citoyenneté (renommée « journée de mobilisation » pour l’occasion), puis « seront sélectionnés par les armées qui choisiront parmi eux les plus motivés et ceux qui répondent le mieux à leurs besoins ».
« En cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser de faire appel, au-delà des seuls volontaires, à ceux dont les compétences auront été repérées durant cette journée de mobilisation. Et alors le service national deviendrait obligatoire », a ajouté Emmanuel Macron.
Un uniforme, un statut militaire et une solde
Les jeunes volontaires serviront « sous statut militaire, seront dotés d’un uniforme, d’une solde, et d’un équipement », a précisé le président.
Le service national commencera dès 2026, et les jeunes « pourront aussi exprimer le souhait en 2027, d’effectuer leur service national au sein de la gendarmerie nationale de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et du bataillon des Marins-pompiers de Marseille, qui sont également sous statut militaire ».
Un service de dix mois uniquement en France
« Nos jeunes du service national serviront pendant dix mois, ce qui correspond à une année de césure et permet de s’inscrire parfaitement dans le parcours de nos jeunes », a encore défendu Emmanuel Macron.
Cette formation commencera par un mois d’apprentissage des « rudiments de la vie militaire ». Les volontaires « acquerront l’esprit de discipline, se formeront au maniement des armes, à la marche, au pas, aux chants, à l’ensemble des rituels qui nourrissent la fraternité de nos armées et concourent à la grandeur de la nation », a encore expliqué le chef de l’État.
Après ce premier mois de formation initiale, les jeunes du service national « seront ensuite affectés durant neuf mois au sein d’une unité militaire ». Note importante : ces jeunes « serviront sur le territoire national et uniquement sur le territoire national, c’est-à-dire en métropole et dans nos Outre-mer », a insisté Emmanuel Macron, après avoir assuré dès mardi [25 novembre 2025] qu’il ne s’agissait pas « d’envoyer nos jeunes en Ukraine ».
Après ce service, « les jeunes pourront poursuivre leurs études ou se lancer dans la vie professionnelle civile, en intégrant la réserve opérationnelle ». Ils pourront aussi « rejoindre l’armée d’active en s’engageant ».
De son côté, l’Élysée a précisé que les jeunes volontaires seront rémunérés 800 euros par mois. Ils seront également hébergés, nourris et équipés. Le site sengager.fr indique également que les jeunes volontaires bénéficieront de 75 % de réduction sur leurs trajets avec la SNCF. Des inscriptions seront possibles dès le 12 janvier [2026].
Objectif : 3 000 jeunes recrutés en 2026, 50 000 en 2035
Trois mille jeunes seront choisis pour effectuer le service national à partir de l’été 2026. « Les promotions augmenteront progressivement pour atteindre 10 000 jeunes incorporés en 2030 », a ajouté Emmanuel Macron, précisant qu’il ambitionne d’atteindre « 50 000 jeunes » recrutés en 2035. « Ceci sera adapté en fonction de l’évolution de la menace », a encore déclaré le président.
En parallèle, des efforts pour promouvoir « l’envie de servir »
Avant leur journée de mobilisation, les jeunes seront davantage sensibilisés aux réalités du monde militaire afin que naisse en eux « l’envie de servir », a affirmé Emmanuel Macron. « Nos jeunes devront participer à au moins une cérémonie commémorative par an dans chaque établissement », et les stages de seconde dans les armées seront encouragés.
Après ce premier mois de formation initiale, les jeunes du service national « seront ensuite affectés durant neuf mois au sein d’une unité militaire ». Note importante : ces jeunes « serviront sur le territoire national et uniquement sur le territoire national, c’est-à-dire en métropole et dans nos Outre-mer », a insisté Emmanuel Macron, après avoir assuré dès mardi qu’il ne s’agissait pas « d’envoyer nos jeunes en Ukraine ».
Après ce service, « les jeunes pourront poursuivre leurs études ou se lancer dans la vie professionnelle civile, en intégrant la réserve opérationnelle ». Ils pourront aussi « rejoindre l’armée d’active en s’engageant ».
De son côté, l’Élysée a précisé que les jeunes volontaires seront rémunérés 800 euros par mois. Ils seront également hébergés, nourris et équipés. Le site sengager.fr indique également que les jeunes volontaires bénéficieront de 75 % de réduction sur leurs trajets avec la SNCF. Des inscriptions seront possibles dès le 12 janvier.


