Guerre : âge, sexe… en cas de mobilisation générale, qui serait concerné ?
Publié par paris-normandie.fr le 9 mars 2025
Depuis plusieurs semaines les tensions internationales se font de plus en plus fortes au point où certains Français s’interrogent. Qui serait mobilisé si la France entrait en guerre ? Comment décide-t-on d’une mobilisation générale ? On fait le point.
Mobilisation générale. Ce terme semble tout droit sorti d’une autre époque. Et pourtant la montée des tensions au niveau international semble nous rappeler qu’en cas de conflit armé en Europe, cela reste une possibilité. Si depuis le dernier recours à la mobilisation générale, en 1939, le service militaire a été aboli et que la France dispose depuis d’une armée de métier, une mobilisation générale serait-elle possible ? Et qui pourrait être mobilisé ?
Comme l’expliquent nos confrères de La Voix du Nord, l’armée française est composée de 151 000 militaires. 77 000 soldats de l’armée de Terre, 34 000 pour la Marine et 40 000 pour l’armée de l’Air sont mobilisables directement.
Mais la mobilisation générale reste toujours une option prévue par le Code de la défense. Elle permet de mobiliser une partie ou la totalité des citoyens à des postes militaires. Cette mesure reste exceptionnelle et ne peut être décidée que par décret en Conseil des ministres.
Age et genre
Premier critère : l’âge. Lors de la dernière mobilisation en 1939, ce sont les hommes de 18 à 45 qui avaient été appelés. 45 ans étant la limite pour être réserviste dans l’armée. Autre critère : le genre. En 1914 et en 1939, seuls les hommes avaient été appelés dans le cadre de la mobilisation générale.
Mais depuis beaucoup de choses ont changé. Tout d’abord, en 1914 et 1939, les hommes mobilisés avaient fait leur service militaire, ils avaient donc une base de connaissances militaires, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Il serait donc indispensable de repenser le profil des personnes mobilisées.
Pour la question des femmes, elles sont de plus en plus présentes dans les rangs de l’armée. Si on suit la même logique que lors des dernières mobilisations, elles pourraient être appelées. Mais, comme pour les civils hommes, se pose la question de la formation militaire. Cela rendrait une mobilisation des Français très compliquée, voire impossible.
« Une mobilisation générale est quasiment inenvisageable », explique Olivier Berger, grand reporter et spécialiste des questions militaires à La Voix du Nord. « La guerre a changé, c’est aujourd’hui un métier très technique. On ne peut s’y former en quelques semaines ».
