La Bourse de Paris ouvre en baisse après la chute libre des marchés asiatiques
Publié par Le Figaro le 5 août 2024
L’indice du CAC 40 chutait de plus 2% à l’ouverture ce lundi matin [5 août 2024], après une journée difficile pour la Bourse de Tokyo.
La Bourse de Paris secouée à son tour. Après une journée difficile à Wall Street vendredi [2 août 2024] et une dégringolade des Bourses asiatiques ce lundi 5 août [2024], l’indice phare du CAC 40 chutait de 2,14% vers 10h00, soit de 158,07 points à 7093,73 points. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris chutait de 2,42%, Londres de 1,95%, Francfort de 2,49% et Amsterdam de 3,05%. Les secteurs bancaires et technologiques étaient particulièrement lâchés. Vendredi, Paris avait déjà reculé de 1,61% terminant à 7251,80 points, au plus bas depuis fin novembre. À Wall Street, les indices boursiers ont également terminé en fort repli, le Dow Jones a cédé 1,51% et le S&P 500 1,84%, le Nasdaq, indice à dominante technologique, a quant à lui chuté de 2,43%. Londres chutait également de 2,05% à l’ouverture lundi [5 août 2024].
En Asie, les indices continuaient de sombrer. L’indice vedette Nikkei de la capitale nippone, qui avait déjà dévissé de 5,8% vendredi, a plongé de 12,4% en clôture, connaissant la plus forte chute en points de son histoire. L’indice élargi Topix s’effondrait de 12,23%. Taïwan tombait de plus de 8%, tout comme Séoul.
Les marchés s’inquiètent notamment du risque de récession aux États-Unis après la publication d’une série d’indicateurs économiques décevants. Un rapport sur l’emploi américain publié vendredi, a fait décrocher «les actions et les rendements obligataires» à Wall Street, a commenté Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management. Dans la foulée de cette publication, les rendements obligataires ont fondu, laissant présager que la réserve fédérale (Fed) pourrait avoir bientôt besoin de réduire ses taux plus drastiquement qu’attendu.
Au Japon, les indices chutent aussi devant la perspective d’une hausse des taux d’intérêt de la banque centrale japonaise, ce qui pousse le yen à la hausse et «compromet ainsi les perspectives de bénéfices des industries japonaises fortement axées sur l’exportation», explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.